"Car la lecture est un singulier dialogue qui ne rêve que de pluriel, celui du désir incandescent d'échanger, de partager et de confronter ses impressions de lecture, de les dire aux autres et au monde, un désir puissant de faire circuler les oeuvres et de donner aux mots aimés l'écho le plus long et le plus lointain possible" Manuel Hirbec pour "Page"
vendredi 13 juillet 2018
"Amsterdam" de Ian McEwan
Clive Linley et Vernon Halliday, deux amis, se retrouvent aux funérailles de Molly, photographe, critique culinaire et épouse de George Lan.
Leur ancienne maitresse est décédée rapidement suite à une maladie qui lui a fait perdre tout sens commun, ce qui amène les deux amis à se faire une promesse qui changera le cours de leur vie.
Un troisième amant, détesté par les deux premiers, se trouve être un homme politique de renom - Julian Harmony - mais dont les idées déplaisent fortement à Clive et Vernon, ou serait-ce simplement de la jalousie ?
Clive Linley est un musicien compositeur qui a beaucoup d'estime pour sa personne et son oeuvre, Vernon, lui, est directeur de la rédaction dans un journal - "the Judge" - qui a des difficultés financières.
Clive est en train d'écrire "l'oeuvre du siècle", Vernon souhaite faire d'une pierre deux coups en faisant chuter son pire ennemi et en faisant remonter les ventes de son journal.
Nous suivons ces deux personnages principaux auto-centrés, sûr d'eux-même et que rien n'arrête jusqu'à un dénouement pathético-tragique.
Tout le cynisme de Ian McEwan ressort dans ce roman où il nous campe des personnages cyniques avec un humour crissant. Le déroulement fait froid dans le dos.
Ce roman, qui n'est pas mon préféré de cet auteur, m'a laissé un goût amer tant ce qu'il décrit et écrit donne une image d'une société nombriliste, d'un Homme égoïste, mais aussi un regard sur la maladie et la détérioration de l'être humain qui n'est pas très positif.
Bref un roman bien ficelé mais dérangeant !
Folio, 252 pages.