dimanche 27 octobre 2019

"Le coeur battant du monde" de Sébastien Spitzer



Charlotte cherche du travail.
Nous sommes à Londres en 1851, son homme est parti chercher fortune en Amérique et elle attend un enfant. Mais alors qu'elle se rend à un rendez-vous pour une offre d'emploi elle se fait violemment agresser. C'est le docteur Malte qui va la récupérer, la soigner...

Pendant ce temps, Engels rend visite à son fidèle ami, le Maure, qui l'a sollicité pour qu'il lui vienne en aide de manière urgente. Le Maure a fait une erreur et a mis enceinte la nounou de ses enfants....
Il faut donc se débarrasser de cet enfant.

Le Maure n'est autre que Karl Marx, marié à Jenny la Rouge, une baronne issue d'une très grande famille allemande ; ils ont ensemble déjà 3 filles et un garçon et Karl est très occupé à écrire SON livre, il ne travaille pas et c'est son ami Engels, lui aussi allemand et issu d'une riche famille d'industriel, qui le fait vivre et l'entretien.

C'est Charlotte qui élèvera Freddy, le fils caché du Maure, comme s'il était sien. Leur vie est difficile, misérable mais Charlotte fera tout pour que son petit garçon ne manque de rien et en grandissant c'est lui qui prendra soin d'elle.

Puis vient le temps de la guerre de Sécession en Amérique ce qui entraine une grande crise économique et industrielle dans les faubourgs de Manchester car le coton, matière première indispensable, n'arrive plus....

Encore une fois Sébastien Spitzer mêle très habilement l'Histoire et le romanesque en nous plongeant dans une Angleterre miséreuse où la voix des ouvriers commence à se faire entendre et où les indépendantistes irlandais trouvent aussi une place.
On découvre un Karl Marx intellectuellement travailleur mais incapable d'entretenir sa famille, il passe son temps à écrire son grand livre tout en étant merveilleusement soutenu par son épouse qui lui consacre sa vie et a tout abandonné pour lui. Ce qui fait qu'elle se bat bec et ongles pour qu'il réussisse et que rien n'entache sa réputation. Son ami et compagnon politique Engels est lui aussi très fortement impliqué dans la vie intime de Karl Marx, il est d'un soutien absolu pour lui.

Ce deuxième roman ne m'a peut être pas autant touché que le premier (Ces rêves qu'on piétine), mais c'est tout de même un très bon livre qui m'a beaucoup plu. L'écriture est toujours aussi belle et agréable et l'art de conter toujours présente. C'est tellement agréable de lire un livre où l'on sent que l'auteur prend plaisir à nous raconter une histoire.
Donc un écrivain que je continuerai à suivre avec plaisir.

Albin Michel, 445 pages. Août 2019.

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