samedi 16 novembre 2019

"Avant que j'oublie" de Anne Pauly


Dans ce premier roman très réussi, Anne Pauly se dévoile en nous livrant une partie de son intimité à un moment difficile de sa vie.
Son père vient de mourir, il faut préparer les obsèques, la cérémonie à l'église, vider la maison et faire son deuil.

Avec un style très juste et sans auto-apitoiement elle nous raconte les derniers instants à l'hôpital, la maladie et la fin de la vie du père ; ce père dont il faut faire le deuil et qu'il faut laisser partir.
Pourtant ce père a fait endurer à sa famille une vie teintée d'alcool et de violence, et malgré tout aussi d'amour et de reconnaissance. En tout cas de son point de vue à elle, car pour le frère il ne reste que la violence et l'amertume.

Avec une pointe d'humour, de la tendresse et de la finesse on passe les étapes ; il faut vider la chambre de l'hôpital, rencontrer les Pompes Funèbres, passer par la préparation de la cérémonie à l'église avec des personnes toujours très bienveillantes de la paroisse, jusqu'au petit frichti à la maison où l'on ne parle même plus du défunt, parfois sarcastique le ton est également parfois piquant, ironique et sans complaisance.

Mais lorsque l'on vide la maison de ses parents c'est aussi le moment de replonger dans ses souvenirs, de découvrir des choses que l'on ne soupçonnait pas, cela pourrait être le temps des regrets, et nécessairement il y en a mais c'est cela qui fait avancer, car c'est indécent certes mais la vie continue pour les autres.

Verdier, 144 pages. Août 2019.

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