lundi 18 mai 2020

"Filles de la mer" de Mary Lynn Bracht




1943, sur l’île de Jeju, en Corée du Sud occupée depuis le début du siècle par les japonais, deux sœurs Hana et Emi sont sur les traces de leur mère qui est haenyeo, c’est à dire une femme qui plonge pour pêcher. 
Hana est plus âgée et suis déjà sa mère au fond de l’eau, et déjà elle aime ce qu’elle fait, pour sa tradition et son indépendance. 
Sur la plage Emi, trop jeune pour plonger, attend sa mère et sa sœur. Quand Hana aperçoit au loin un soldat japonais se rapprocher de sa sœur elle revient rapidement sur la plage pour la protéger, ce faisant elle se sacrifie et est enlevée par le soldat. 


2011, Emi a plus de 70 ans, son cœur est très fatigué, mais comme tous les ans elle part à Séoul voir ses enfants, elle profite de ce voyage pour aller à la manifestation du mercredi devant l’ambassade japonaise, en mémoire des filles de réconfort qui ont servi aux soldats japonais. Ce sont des milliers de jeunes filles et jeunes femmes qui ont été enlevées et violées par les soldats. Emi espère retrouver sa grande sœur. 


Chapitre après chapitre on découvre ce qui est arrivé à Hana en 1943, où elle a été emmenée et ce que fut son histoire, et de l’autre côté on apprend la vie d’Emi, ce qui a suivi la disparition de sa sœur mais aussi ce que fut la fin de la seconde guerre mondiale et la suite pour les sud-coréens. Cette famille de pêcheurs a été durement touchée et a payé un lourd tribut à la folie des hommes. 


Un roman touchant avec l’histoire de ces femmes qui ont tout simplement été violées, battues, tuées, et pour lesquelles il aura fallu de longues années avant que le Japon ne reconnaisse ses torts. J’avais vaguement entendu parler de ces femmes, et ce roman leur rend hommage.
Un tout petit bémol pour l’écriture qui ne m’a pas beaucoup plu, mais l’histoire va au-delà.


Robert Laffont 432 pages, pocket 416 pages. Février 2018
Traduction de Sarah Tardy

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