PRIX FEMINA
L'histoire :
Christophe Boltanski revient sur l'histoire de sa famille, depuis ses arrières-grands-parents qui ont quittés Odessa jusqu'à nos jours. Une famille d'artistes et d'écrivains, une famille "refermée" sur elle-même, qui a peur de tout et se suffit, qui vit comme dans un cocon comme si le monde passait juste devant leur porte sans jamais s'arrêter.
L'idée de départ est plutôt originale puisqu'il raconte l'histoire de la famille en partant de chacune des pièces de la maison familiale, petit schéma à l'appui.
Mon avis :
Bon, bon, bon, l'histoire pourrait être intéressante ... et en même temps encore une histoire d'une famille immigrée, une famille juive qui fuit les pogroms, encore une histoire d'une famille un peu particulière... mais finalement ne sommes-nous pas tous issus d'une famille avec sa propre histoire particulière, ses propres démons, ses propres secrets ?
Du coup pour rendre "son" histoire de famille intéressante, il faut faire un petit effort d'originalité, de narration, de style ... ce que l'auteur a tenté de faire avec ses chapitres ayant pour titre chacune des pièces de la maison.
Là, ça n'a pas fonctionné pour moi même si je suis allée au bout. Je ne me suis pas spécialement ennuyée, mais je n'y ai trouvé aucun intérêt, les personnages ne sont absolument pas attachants (parfois même énervants), et le style de récit est très lourd, trop lourd pour moi. C'est un cafouillis sans nom, ça part dans tous les sens et on n'est pas beaucoup aidé pour s'y retrouver. Je n'ai jamais compris ce que l'auteur faisait si souvent chez ses grands-parents (y vivait-il à l'année ou ne parlait-il que de ses visites régulières ? ) Impossible aussi de faire un arbre généalogique compréhensif avant presque la fin du livre, donc j'ai passé mon temps à me demander de qui on parlait, quels étaient les liens, qui faisait quoi et où ...
J'avais vu une interview de l'auteur que j'avais trouvé plutôt intéressante, la journaliste avait l'air très enthousiaste, et notamment en parlant de cette fameuse "cache" dans laquelle le grand-père se repli dès qu'un danger s'approche pendant la seconde guerre mondiale, et c'est ce qui m'intéressait, malheureusement on ne parle de cette fameuse cache que loin dans le livre et peu de temps.
Fallait-il vraiment donner le "prix Femina" à ce roman ? Est ce parce que Boltanski est un nom célèbre ou parce que l'on y parle de la seconde guerre mondiale. Personnellement je pense qu'il y a bien d'autres romans qui auraient mérités ce prix. Mais encore une fois ce n'est que mon avis personnel !!
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