jeudi 17 mai 2018

"Dans le jardin de l'ogre" de Leïla Slimani



Adèle, journaliste, est l'épouse de Richard, chirurgien, et la mère de Lucien un petit garçon de 3/4 ans.

Adèle a un problème, avec son corps, avec les hommes ; c'est comme une drogue il lui faut avoir des relations sexuelles fréquentes, avec n'importe qui, et parfois dans une violence assez extrême. En somme elle souffre de nymphomanie - exagération pathologique des désirs sexuels.

Nous nous retrouvons face à cette jeune femme complètement déconnectée de sa vie, qui n'existe que par et pour ses pulsions.
Elle réussit à créer l'illusion auprès de son mari, de son entourage, elle joue son rôle presque parfaitement. Mais elle en paie le prix fort.

Je ne sais pas si elle ressent un trop plein d'émotions ou si à l'inverse elle ne ressent rien... ce qui est certain c'est qu'elle est malheureuse, elle est en profond désarroi et s'inflige des souffrances à la limite du supportable. Elle m'a, parfois, donné envie de mourir.

Dans ce premier roman de Leïla Slimani, on retrouve le même style clinique, froid, incisif, direct qui nous permet de rester à distance ; distance essentielle pour pouvoir avancer dans le livre.
Difficile d'avoir de l'empathie pour cette femme, difficile de comprendre ses raisons, de comprendre ce qui l'anime... elle-même semble perdue et ne pas savoir où elle va et ce qu'elle fera, elle ne maitrise absolument rien de sa vie.

Je n'arrive pas à savoir ce que je pense de ce livre. Ce n'est pas un livre que j'aime ou que je n'aime pas.
C'est un livre qui dérange, qui pousse dans ses derniers retranchements, en tout cas en tant que femme il m'a beaucoup perturbé. Je pense que cette femme est malade, en effet, ses tendances sont "hors norme", elle fait peur et je n'aurais certainement jamais voulu être à sa place.
Mais au bout du compte je ne comprends pas bien l'intérêt de cet histoire, le message (y en a-t-il un ?)... je ne suis pas sure que ce livre m'ait apporté quelque chose d'autre que le dégoût, l'écoeurement, l'incompréhension...

Je commence à me poser des questions sur cette auteur qui jusque là renvoie une image de la femme qui oscille entre la nymphomane, la folle assassin d'enfants, et la mère nigaude...

Pas certaine de retenter l'expérience...

Folio, 228 pages.

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