Un bébé hurlant venu de nul part est amené et laissé par un guerrier à cheval dans la tribu Djimba, on attend, on observe, et Mamambala ne tient plus et prend l'enfant en son sein, elle la nommera Salina, l'enfant du sel, du sel de ses larmes qui ont tant coulé.
Salina grandira dans le village des Djimba, elle aimera mais elle sera aussi contrainte, forcée.
Elle partira, avec la vengeance enfouie au plus profond de ses entrailles.
Elle meurt en chemin et Malaka décide de lui trouver un bel endroit pour sa sépulture.
Il marche des jours et des jours avant d'arriver dans une ville, au bord d'un fleuve où l'attend Darzagar qui les prend à bord de sa barque pour les emmener vers l'île cimetière.
Mais pour que Salina soit acceptée dans ce cimetière il faut que son fils raconte son histoire, et ce n'est qu'après avoir entendu son histoire que le cimetière acceptera ou non de lui ouvrir ses portes.
C'est ainsi qu'au cours de plusieurs nuits, Malaka, ce fils aimant, va raconter la vie de sa mère, ses trois exils.
Laurent Gaudé nous livre ici un magnifique conte africain. Il y a de l'amour, de la violence, de la tendresse, beaucoup de poésie.
Le désert est brulant, le soleil haut dans le ciel, les traditions sont dures, violentes, la haine de l'homme est tout aussi brutal que sa lâcheté.
J'ai énormément aimé ce livre, l'écriture m'a prise et plongée dans ce conte cruel. On s'attache à ce fils qui raconte sa mère, et on s'attache encore plus à Salina, cette beauté des sables qui a tant souffert.
Un livre court mais superbement écrit, on le dévore et on se délecte de chaque mot.
Actes Sud, 149 pages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire