"Pour mourir libre, il faut vivre libre."
Léonor et sa mère Cécile traversent la nuit du 24 au 25 mars 2015 en veillant Félix, leur père et époux, qui s'apprête à laisser échapper son dernier souffle.
Les voix se mêlent et s'emmêlent, entre Léonor, qui nous livre cette nuit et quelques souvenirs, et l'esprit de Félix qui a retrouvé Ernesto (Hemingway) avec qui il discute, ils se racontent leurs souvenirs, notamment d'Espagne.
Félix est né au pays basque espagnol mais a fui en 1936 avec sa famille le régime de Franco et s'est installé en France. Il est artiste, peintre et sculpteur.
Il a fabriqué le premier violon de sa fille Léonor, façonné avec ses mains et surtout beaucoup d'amour.
Malheureusement, à la fin de sa vie, Félix était très malade, touché par Alzheimer.
Léonor nous confie les blessures de son adolescence qui furent les déchirures de son père.
Un récit auto-biographique d'une grande pudeur, à la fois triste et lumineux.
Dans les mots qu'elle utilise, dans sa façon de jouer avec les phrases Léonor de Récondo nous emmène dans un monde de douceur, de beauté pure, simple, sobre.
Un texte tout simplement magnifique, à lire et à relire.
Une auteur que je suis depuis le début, qui ne m'a jamais déçue.
Elle renoue ici avec son histoire comme son premier texte "Rêves oubliés" qui racontait l'exil de son père et de sa famille, un texte que je relis donc avec plaisir.
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