lundi 5 août 2019

"Priez pour nous" de Lionel Duroy




La famille Guidon de Repeynac vit à Neuilly mais le titre de noblesse ne suffit pas à remplir les assiettes et les comptes en banque, ils sont sans argent et se retrouvent expulsés de leur bel appartement et relogés dans une HLM de la banlieue, la Cité du Bois-Brûlé...
Deux petits appartements dans lesquels il faut caser les parents, les sept enfants (!), les meubles Louis  XVI, les porcelaines de Chine, les tapis ... et Thérèse la bonne.

C'est par la voix de William que nous découvrons l'histoire de cette famille, il est le numéro 4 de cette grande fratrie qui continuera de s'agrandir au fil du récit.
On suit les pérégrinations du père, Toto, qui tente tout un tas de magouilles - pas toujours légales - pour trouver de l'argent et améliorer le quotidien de sa famille ; il embarque avec lui ses grands garçons qui ne sont que de très jeunes adolescents mais heureux de le suivre pour échapper à leur mère qui petit à petit nous est montrée comme une vraie marâtre, à moitié hystérique, jamais heureuse et toujours enceinte.
Le père ment constamment à son épouse pour ne pas subir son ire. Il n'a pas l'air très malin, et un peu lâche, bien que gentil, très bricoleur, et voulant faire au mieux mais ses petites combines sont trop souvent des échecs, et empiler les lettres des créanciers et des huissiers dans un coin n'a jamais fait disparaitre les dettes.
Ses enfants le soutiennent du mieux qu'ils peuvent mais ils ne sont malheureusement pas toujours capable de le sauver.

Un livre qui nous renvoie dans les années soixante, dans une famille catho-cliché ; je me suis attachée à ce petit William qui aime son père et voudrait l'aider, qui fini par haïr sa mère et on le comprend. Cette mère qui ne vit pas avec ses enfants et son mari mais dans un monde à part où l'apparence et les "on-dit" sont les plus importants.

Il s'agit du premier roman de Lionel Duroy qui lui a valu le désaveu de toute sa famille car apparemment très autobiographique... Il est certain que l'image de la mère n'est pas très reluisante mais celle du père est touchante, attendrissante, les frères et soeurs sont plutôt épargnés.

J'AI Lu, 319 pages.

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