dimanche 6 septembre 2020

"La fièvre" de Sébastien Spitzer

 


Memphis, 1878, une violente épidémie de fièvre jaune frappe la ville, un mal qui tue, vite et beaucoup. 

Très rapidement une partie des habitants fuient la ville, c’est un peu la débandade, quelques-uns restent pour soigner, d’autres pour surveiller et défendre. 

 

 

Memphis est une des capitales du coton, au bord du Mississipi ; la guerre de Sécession est passée par là, les esclaves ont été affranchis, le Ku Klux Klan est né, le racisme est puissant.

 

 

Tout au long de l’histoire on suit principalement 3 personnages dont les trajectoires vont se recouper. 

Anne Cook, la tenancière d’une maison close ; Keathing qui tient le journal local et fait partie du KKK, et puis la jeune Emmy, une métisse de 13 ans qui attend le retour de son père. 

 

 

C’est un livre intéressant, distrayant, une lecture agréable, mais mon petit bémol est que j’aurais aimé un peu plus de densité dans l’histoire, plus de consistance dans les personnages, j’aurais aimé aller plus loin plus en profondeur, ça m’a manqué, j’aurais facilement pu lire 100 ou 200 pages de plus, je suis un peu restée sur ma faim. 


A lire absolument son premier roman qui reste pour moi son plus réussi jusque là, "Ces rêves qu'on piétine" 

 

 

« La vérité ? Quelle drôle d’idée, répète-t-elle. J’ai appris à mes filles à dire oui, jamais non. J’ai appris à mes filles à voir la vie en mieux, pas telle qu’elle est. Je voudrais qu’elles sachent rêver leur vie. Les geignardes, les pleurnichardes, toutes celles qui s’encombrent de vérités trop lourdes, qu’elles aillent donc voir ailleurs, au couvent ou dans le lit d’un bon petit mari. La vérité, Keathing, c’est comme une lune de mie ou une épiphanie. Faut pas s’y attacher, sinon, c’est une chute assurée, le grand désenchantement. Combien de fois a-t-il fallu que je lui torde le coup à cette putain sordide, Keathing ? »

 

Albin Michel, 320 pages. Août 2020

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