"Car la lecture est un singulier dialogue qui ne rêve que de pluriel, celui du désir incandescent d'échanger, de partager et de confronter ses impressions de lecture, de les dire aux autres et au monde, un désir puissant de faire circuler les oeuvres et de donner aux mots aimés l'écho le plus long et le plus lointain possible" Manuel Hirbec pour "Page"
samedi 17 mars 2018
"Les ignorants" de Étienne Davodeau
Une fois n'est pas coutume je vous présente un roman graphique.
J'avoue ne pas être une très grande connaisseuse de la spécialité même si je l'apprécie de temps à autre.
Ici l'auteur décide de faire un "échange" de connaissance.
Son projet est de faire découvrir le monde de la BD à Richard Leroy, qui le reçoit, pendant que ce dernier lui explique le monde viticole.
Ainsi avec Étienne Davodeau nous découvrons tout le travail de la vigne au cours des longs mois qu'il passe près de Richard, avec la particularité que ce dernier fait du vin biodynamique. Il se refuse à utiliser des produits toxiques ou des machines qui écrasent, abîment la terre.
Richard est très proche de sa terre et elle a tout à voir avec le vin qu'il produit, pour lui on ne peut pas séparer l'un de l'autre et lorsque l'on va goûter son vin il vous emmène aussi sur le terrain.
Il n'a que quelques hectares et fait la majorité de son travail à la main, de même qu'il n'utilise pas de souffre pour la vinification, peu de vacances pour lui mais un travail qui le passionne.
Étienne lui fait lire de nombreuses BD, très différentes, afin qu'il puisse découvrir plusieurs mondes de ce genre apparemment tout à fait nouveau. Il l'emmène aussi dans des salons de BD, chez son éditeur et à la rencontre d'autres auteurs.
Pour moi, qui était assez "ignorante" sur ces deux thèmes, ce fut une belle découverte, qui m'a faite rêver de vignes, de sarments, de cuves, de vins... de soleil, de vert...
Donnée l'envie de prendre mon sécateur et de parcourir les vignes, courbée en deux, de ressentir la douleur physique d'un travail bien fait....
mais aussi donnée le goût et l'envie de découvrir d'autres romans graphiques.
Le jugement de l'objet en lui-même est plus compliqué, mais ce que je peux dire c'est que j'ai aimé l'histoire, j'ai aimé le texte, et j'ai plutôt bien accroché avec le dessin.
Le seul petit reproche que j'aurais est que le livre est entièrement en noir et blanc, mais c'est probablement aussi quelque chose qui "s'apprend" !
Futuropolis, 272 pages.
J’ai des inconditionnels de la BD chez moi...donc je note !
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