"Car la lecture est un singulier dialogue qui ne rêve que de pluriel, celui du désir incandescent d'échanger, de partager et de confronter ses impressions de lecture, de les dire aux autres et au monde, un désir puissant de faire circuler les oeuvres et de donner aux mots aimés l'écho le plus long et le plus lointain possible" Manuel Hirbec pour "Page"
dimanche 10 juin 2018
"Chanson de la ville silencieuse" de Olivier Adam
Une jeune femme, dont on ne connaitra pas le nom, part à Lisbonne à la recherche de son père. C'est un ancien chanteur ultra renommé qui, au sommet de sa carrière, a tout lâché pour s'enfermer chez lui dans sa maison de campagne et qui, un jour, a disparu.
Il est tenu pour mort, mais la photo d'un chanteur de rue vu à Lisbonne va pousser cette jeune femme à aller vérifier si il s'agit de son père ou pas.
Elle travaille dans une maison d'édition, s'est faite toute seule, ses parents ayant été magistralement absents de son enfance, de sa vie. Ils n'ont jamais vraiment formé un couple et ainsi notre héroïne a vécu sa jeune enfance à Paris avec sa mère, mannequin, brulant la vie par les deux bouts, puis chez son père dans le sud, à la campagne. Là-bas elle a trouvé un semblant de vie de famille grâce au couple qui gère la maison du père, mais à l'école elle reste "la fille du chanteur".
L'histoire nous plonge dans la solitude absolue de cette enfant qui malgré tout grandit et devient une jeune fille timide et réservée.
Avec Olivier Adam on est toujours un peu dans le glauque, dans le noir, dans la misère humaine.
Cette fois il s'attaque à une misère humaine un peu différente, une misère liée aux frasques des parents, à leur absence mais surtout à leur impossibilité de se poser dans leur vie. Ils sont toujours à la recherche d'autre chose.
On s'attache doucement à cette jeune femme qui finalement ne s'en sort pas si mal au cours de sa quête du père.
Un livre facile à lire et rapide, peut être un peu trop rapide.... et un peu trop facile... Je ne suis pas très sure de l'avis que j'ai, de ce qu'il me reste. J'ai passé un bon moment de lecture tout en étant peut être un peu deçue par cet auteur que j'affectionne particulièrement.
Flammarion, 217 pages.
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