Dans ce premier roman, Yancouba Diémé raconte l’histoire de son père entre son village natal en Casamance au Sénégal et sa vie d’adulte et de famille en région parisienne.
« Boy Diola » est le surnom de ces jeunes hommes qui quittent leur village et leur forêt pour aller à Dakar - en ville - trouver du travail, c’est un surnom à la fois moqueur et affectueux.
Diola, c’est le peuple de riziculteur d’où vient Apéraw, le père de l’auteur. Mais dans les années 50 le niveau de pluie diminue fortement et atteint gravement ces agriculteurs, d’où un départ des jeunes pour la ville.
« Boy Diola » est le surnom de ces jeunes hommes qui quittent leur village et leur forêt pour aller à Dakar - en ville - trouver du travail, c’est un surnom à la fois moqueur et affectueux.
Diola, c’est le peuple de riziculteur d’où vient Apéraw, le père de l’auteur. Mais dans les années 50 le niveau de pluie diminue fortement et atteint gravement ces agriculteurs, d’où un départ des jeunes pour la ville.
Une fois à Dakar Apéraw fera de multiples petits boulots avant de s’embarquer sur un bateau direction Marseille puis Paris.
Une vie nouvelle commence pour lui en banlieue bien sûr, à l’usine évidemment.
Il fera venir de Casamance sa première épouse, puis une seconde ; neuf enfants naitront de ses unions et rempliront la maison.
Malgré son ardeur au travail Aperaw subira les aléas de la vie, avec perte d’emploi, huissier, maladie.
Très pudiquement Yancouba Diémé nous livre l’histoire de son père, celle de sa famille et par conséquent celle de toute une génération d’africain venu chercher du travail en France. Tout en nous racontant son histoire personnelle il nous parle aussi de la grande, celle de l’immigration africaine, il nous parle d’exil, de départ, de familles qui restent au village, et puis il y a les retours avec leur lot de joie et de tristesse car il manque toujours quelqu’un.
C’est une histoire de transmission familiale, d’origine et puis d’adaptation.
La partie sur l’administratif, sur le « numéro 44 » m’a particulièrement touchée ; en effet Aperaw ne connaît pas sa date de naissance et cependant en France il faut cette date, pour tout, tout le temps, il ne comprend pas pourquoi on veut le réduire à un numéro, alors il décide d’être le « numéro 44 ».
"On nous a ramassé pour venir travailler en France."
"Le temps de avant-avant échappe à la datation. Il trouve sa raison d'être dans l'oubli."
"Nous venons par devoir, par respect, pour la transmission, nous sommes vos enfants, vos frères."
Flammarion, 188 pages. Août 2019.
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