L’héroïne est la mère d’Esther, 8 ans, et depuis 5 mois celle d’Alban.
Lorsqu’elle découvre une tâche brune dans le cou de ce dernier, elle réalise qu’il est en train de devenir noir et croit qu’elle n’aime plus son enfant. Tout va chavirer.
Lorsqu’elle découvre une tâche brune dans le cou de ce dernier, elle réalise qu’il est en train de devenir noir et croit qu’elle n’aime plus son enfant. Tout va chavirer.
Voilà, dit ainsi, cela peut paraître effrayant voir même repoussant comme sujet, cependant c’est pour moi une réussite et un coup de cœur magistral !
C’est un huis clos dans la tête et dans la vie de cette jeune femme, qui tout à coup perd les pédales et le sens de la raison, le sens maternel. Devient-elle folle ?
Elle compare la transformation de son fils à celle de Samsa dans la métamorphose de Kafka. Elle est écœurée, dégoutée.
Elle a peur, elle a honte, elle souffre, c’est elle-même qui se métamorphose, elle défait son lien avec Alban, elle se détache de son rôle de mère, dans la douleur. C’est une mère agonisante.
Une femme qui a déjà souffert dans son enfance en devenant orpheline de mère à l’âge de 10 ans.
Je me suis terriblement attachée à cette femme, j’ai senti sa douleur et son errance au plus profond de mon être, elle m’a parlé, elle m’a touché. Je ne m’attendais tellement pas à ça avec ce roman. J’ai été bluffée !
C’est un texte d’une violence abyssale tout en étant d’une profonde tendresse ; l’auteur a su analyser, décortiquer, exposer les émotions de cette mère avec une finesse incroyable.
C’est rare, très rare pour moi, mais j’ai fini ce livre, bouleversée, la gorge nouée et les yeux baignés de larmes. Un texte brillant, un livre qui m’a émue.
Flammarion, 270 pages. Mars 2020
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