samedi 31 août 2019

❤️ "Par les routes" de Sylvain Prudhomme


"Ce n'est pas forcément moins libre d'être là."


Sasha, la quarantaine, écrivain, vient s'installer dans la petite ville de V. dans le sud de la France.
Lors d'une soirée chez son cousin il rencontre Jeanne qui lui parle très vite de "l'autostoppeur" qu'elle souhaite qu'il rencontre.
Il se trouve que Sasha connait cet autostoppeur, il s'agit de son ancien ami de jeunesse, lorsqu'ils étaient étudiants. Et quand il le retrouve il fait la connaissance de sa compagne Marie et de leur fils Agustin.

L'autostoppeur aime partir, parcourir la France en autostop, rencontrer des gens, tous différents, mais qui ont le point commun d'avoir osé ouvrir la porte de leur voiture pour le transporter, d'avoir ouvert une fenêtre sur leur vie, leur intimité.

Petit à petit Sasha se rapproche de la famille de son ancien ami qui, lui, reprend ses activités d'autostoppeur de plus belle et s'éloigne d'eux insensiblement.

Ce texte nous parle de départ et d'absence, de voyage, de ce que c'est que d'être là , d'être loin, d'être présent tout en étant absent et inversement.
C'est un livre qui parle d'amitié, d'amour, de désir, de liberté.

L'écriture de Sylvain Prudhomme est ronde, pleine de douceur et de calme, c'est comme si il nous susurrait  l'histoire, qu'il nous la racontait à voix basse au coin du feu. Il nous fait pénétrer dans son texte, dans son monde, avec finesse et grâce.
J'ai aimé cette petite mélancolie teintée de joie et de bonheur, une simplicité offerte pour profiter de la vie, là ou là-bas (?!).

L'arbalète gallimard, 296 pages.

mardi 27 août 2019

"Oublier Klara" de Isabelle Autissier



Iouri, ornithologue, russe d'origine, vit depuis 20 ans aux États-Unis.
Il est rappelé à Mourmansk lorsque son père, Rubin, mourant, souhaite le voir une dernière fois.
Rubin lui fait une curieuse demande : comprendre ce qui est arrivé à Klara, sa mère, arrêtée par des hommes en noir, une nuit alors qu'il n'était encore qu'un petit garçon.

Nous découvrons donc petit à petit l'enfance de Iouri auprès de son père marin-pêcheur, souvent absent, parfois violent et toujours très exigeant avec lui, Reva sa mère qui s'est enfermée dans un monde sans émotion ni sentiment, et Anton le père de Rubin, un grand-père faible, défaillant. C'est une enfance difficile pour Iouri, qui pour palier à tous ses manques se concentre sur les oiseaux, se passionne pour les oiseaux. Nous découvrons aussi l'enfance de Rubin le père et petit à petit en avançant, l'histoire de Klara.

C'est la Russie de Staline, post seconde guerre mondiale, c'est la guerre froide et le communisme, ce sont les arrestations arbitraires, c'est le goulag, ce sont les trahisons, c'est la peur... l'ambiance est là, le ton est donné, on a froid dans le dos et cela m'a rappelé cette même ambiance si bien décrite dans "pain amer" de Marie-Odile Ascher, cette Russie fermée, froide, violente, où l'on a faim et l'on tremble.

Mais c'est aussi la pêche que l'on découvre, la pêche en haute mer, la pêche qui vide les océans de leurs poissons, la pêche malgré la tempête, le métier si difficile de pêcheur avec les longues absences, les risques sur le bateau, la fatigue.

Et avec Klara, qui est chercheuse, on part dans le grand nord proche du cercle polaire, là où vivent les Nenets, ces tribus nomades qui vivent de l'élevage de rennes et de pêche.

Après "Soudain, seuls", c'est une deuxième rencontre littéraire avec Isabelle Autissier et je suis maintenant convaincue de son talent de conteuse, elle sait m'emmener en voyage avec elle, dans le temps, sur les bateaux et sur la glace. Elle n'épargne pas ses personnages et j'aime qu'elle en fasse des Hommes fragiles et vulnérables.

Stock, 320 pages.

mardi 20 août 2019

"Orléans" de Yann Moix



Dans ce roman (autobiographique ?) Yann Moix raconte en deux parties l'histoire d'un jeune homme de son année de maternelle à celle de mathématiques spéciales.
La première partie s'intitule "Dedans", ainsi pour chaque année scolaire il raconte sa vie à la maison, dans sa famille ; pour la seconde intitulée "Dehors" il s'agit de sa vie à l'école, à l'extérieur de sa famille, ses rencontres amoureuses et amicales.

C'est un livre un peu difficile à chroniquer car j'ai ressenti beaucoup d'ambivalence entre une compassion la plus absolue face à l'horreur infinie de la maltraitance et un ennui profond face à la vie d'un jeune garçon/homme.

Cette première partie sur la vie à la maison décrit une maltraitance psychologique et physique parfois à la limite du soutenable, ces parents sont d'une cruauté sans limite, mais le jeune garçon se plonge dans la littérature pour se "sauver", et malgré les différentes descentes de ses parents dans sa chambre pour brûler, jeter, déchirer les oeuvres qu'il lit, il s'accroche à ce besoin des mots et des phrases.

Dans la seconde partie à l'extérieur, le jeune garçon n'est pas tellement épargné non plus, par ses camarades ou par les filles. Il vit beaucoup d'humiliations et notamment amoureuses, mais pas que.

Je sais que l'homme est sujet à beaucoup de polémiques et je ne veux absolument pas m'attarder la dessus, c'est l'écrivain qui m'intéresse et là je crois que l'on peut dire qu'il y a un vrai génie, YM sait parfaitement manier le verbe et surtout la phrase, littérairement parlant c'est un plaisir de le lire.

Un bilan mitigé donc, un livre qui me laisse décontenancée face à un personnage encore plus f(l)ou qu'avant cette lecture.
"L'histoire, vue par les romanciers, n'est pas un tapis de dates, déroulé, sur lequel se situent des batailles, des évènements, des existences, des destructions, des naissances, des inventions ou des conquêtes : elle est la façon dont le temps transperce les hommes, qui ne sont que le tissu du motif et non plus la trame ; c'est le temps qui va d'homme en homme, et non l'homme qui va d'époque en époque. Le temps se diffracte là, il se déforme ici, s'enroule sur lui-même, ralentit, accélère soudain, devient ligne droite, ou spirale, s'éteint, disparaît, revient, s'agite : ce qu'on nomme l'histoire est l'aventure de ces mouvements, de ces circonvolutions, de ces volutes. Nous ne traversons pas le temps ; c'est le temps qui nous traverse."
Grasset, 272 pages.

samedi 17 août 2019

"Civilizations" de Laurent Binet


L'Histoire tient souvent à un fil (ou deux...) et si ..., tout aurait pu être différent.
C'est ainsi que Laurent Binet décide de revisiter l'Histoire de notre civilisation dans cette uchronie qui se tient en quatre parties bien disctinctes.

La première, très courte, nous raconte les péripéties de Freydis la fille de Erik le Rouge. Cette aventurière d'origine norvégienne quitte le Groenland pour arriver après un long voyage sur une île nommé Cuba ; nous sommes dans les années 1000 et Freydis traine avec elle une mystérieuse maladie qui tue les différentes populations locales que son clan rencontre.

Puis nous sommes en 1492, Christophe Colomb est parti découvrir les Indes mais son journal de bord nous révèle qu'il ne dépassera jamais Cuba où il se retrouve piégé avec ses compagnons d'infortune.

Dans la troisième partie, qui est la plus importante, l'histoire du monde prend un nouveau tournant avec l'invasion de l'Europe par les Incas en 1531. L'empereur Atahualpa débarque à Lisbonne au moment où vient de se produire un tremblement de terre suivi d'un tsunami. Petit à petit il va s'imposer comme le nouvel empereur et créer un nouvel empire. 
Il va croiser tous les grands noms de l'époque à commencer par le roi Charles Quint, il va lire Machiavel qui va l'inspirer, lutter contre l'Inquisition, contre Luther, imposer un nouveau mode de vie de partage et de tolérance.
On croise Solimane, Thomas More, Erasme, Le Titien, Michelangelo, François Ier et tant d'autres...

La dernière partie nous emmène au côté de Cervantes, qui pris dans différentes aventures devra quitter l'Europe pour l'Amérique du Sud et faire briller la France par son grand talent d'écrivain.

C'est un livre très original par son sujet, magnifiquement écrit (mais là ce n'est plus une surprise de la part de Laurent Binet), mais pas très facile d'accès. 
La première partie est un petit peu ardue, il y a beaucoup de personnages et les évènements s'enchainent très rapidement, mais plus on avance dans l'histoire et dans le livre, plus on se prend au récit et à cette nouvelle Histoire. 
J'ai particulièrement aimé la troisième partie avec la conquête de l'Europe par l'Inca, l'empereur quiténien, on se prend au jeu et à ce qu'aurait pu être notre "monde" ainsi.
Le texte est extrêmement bien travaillé en terme de recherches historiques et le mélange réalité/imagination est savamment orchestré, on y croit et on s'y perd. Le récit est brillant, bourré d'anecdotes passionnantes.

Un livre un peu difficile au démarrage mais qu'il ne faut pas lâcher car la récompense est bien là ! 

Grasset, 384 pages.

mardi 13 août 2019

"Une joie féroce" de Sorj Chalandon




Jeanne est libraire, mariée à Matt - originaire du Canada -, elle n’a pas encore quarante ans lorsqu’elle découvre qu’elle a un cancer du sein.
Il va donc falloir se battre.

" «- C’est quoi votre stratégie ?»
Je l’ai regardée. Pour la première fois depuis mon arrivée à la clinique, quelqu’un employait un terme militaire. J’ai observé mes jambes ballantes, mes pieds nus, le sol carrelé. Je me suis dit que j’étais en guerre. Une vraie. Une bataille où il y aurait des morts. Et que l’ennemi n’était pas à ma porte mais déjà entré. J’étais envahie. Ce salaud bivouaquait dans mon sein." 

Les séances de chimiothérapie commencent, elle est très seule car Matt ne veut pas l’accompagner. Mais à l'hôpital elle va faire la connaissance de Brigitte, elle aussi en chimiothérapie.
Cette dernière va lui présenter sa compagne Assia, puis Mélody une jeune femme aussi en traitement.
Ces trois femmes vont aider Jeanne à vivre, à vivre malgré la maladie, malgré le traitement.
Matt est très absent, il ne supporte pas de voir sa femme malade, il s’éloigne d’elle de plus en plus, il est même parfois odieux et en particulier lorsqu’il découvre qu’elle commence à perdre ses cheveux.

"« C’est assez dégueulasse », avait-il murmuré. Jamais je n’avais reçu un mot d’une telle brutalité. J’ai répondu que je n’y étais pour rien, que c’était le traitement, que nous savions tous les deux que cela devait arriver. Je lui ai dit que c’était lui qui était dégueulasse. Qu’à ses côtés, je ne me sentais pas seulement malade, mais sale aussi. Et moche. Et vieille. Et presque morte. Il était parti en claquant la porte. Et ce n’est que le soir qu’il s’était excusé. Il regrettait. Vraiment. Il ne savait pas ce qui lui avait pris." 

Matt a déjà perdu beaucoup à cause de la maladie, ses parents, son unique enfant qu’il avait avec Jeanne ; c’est un homme qui ne sait plus  faire face, qui ne sait plus combattre, il peut paraître franchement égoïste mais c’est surtout un homme qui a peur, qui ne veut plus souffrir de la perte, et le seul moyen qu’il trouve pour se protéger c’est de fuir. Ce n’est certes pas la meilleure solution et en particulier pour Jeanne, mais ici Sorj Chalandon donne une petite parole à celui qui est « à-côté » du malade et que parfois l’on oublie.
Matt est très absent dans ce livre mais j’ai trouvé que son absence était un personnage à elle toute seule, elle est aussi la représentation de ce que vivent parfois les malades avec leur entourage.

Jeanne va donc se rapprocher du trio qu’elle vient de rencontrer, avec elles, elle va pouvoir se préparer à la suite de la maladie et surtout aux conséquences du traitement. Elle ira même jusqu’à s’installer dans l’appartement que les filles partagent.
Petit à petit les secrets des unes et des autres vont se dévoiler, les fardeaux des unes et des autres vont se partager jusqu’à ce que ensemble elles prennent une décision très grave pour aider l’une d’entre elles, elles veulent organiser un braquage…

Je ne sais plus dire si je ne suis pas objective ou si simplement Sorj Chalandon est réellement un très bon écrivain, mais moi il m’emmène encore une fois avec lui dans ce roman, je marche à fond parce que j’aime l’histoire et j’aime l’écriture.
Je me suis réellement attachée aux personnages et même si l’idée du braquage peut paraître un peu loufoque j’ai complètement adhéré car je crois sincèrement que la maladie peut nous pousser à tout faire, elle change tous nos repères, nos échelles de valeur, les limites ne sont plus les mêmes car on sait que demain peut-être nous ne serons plus là pour en parler.
J'ai trouvé très originale la manière de traiter ce sujet sensible de la maladie.

Bref, une fois encore je suis éblouie par le talent de cet écrivain, ce conteur qui sait me prendre dans ses filets !!
« Le miroir ne parlait pas de moi, ni de Brigitte, ni de Mélody, ni d’aucune fille de notre temps. Dans ces presque ténèbres, serrées les unes contre les autres, se tenaient toutes les victimes des hommes. Les réprouvées. Les prostituées d’hier. Les femmes adultères. Les bagnardes. Les sorcières promises au bûcher. Ma terreur venait de les réveiller. Nous étions tête contre tête, peau nue contre peau nue, les mains des unes agrippées à la taille des autres. »
 « Un matin j'avais écrit : "Mon destin m'échappe, c'est la première leçon du cancer". En me couchant, le soir où les filles m'avaient dévoilé leur plan, j'avais rajouté dans la marge : "Se répartirai rageusement son destin est la deuxième leçon."»
 Grasset, 320 pages.

dimanche 11 août 2019

"Adolphe" de Benjamin Constant



Adolphe est un jeune homme oisif, qui s'ennuie, il observe ses compagnons avoir de jolies histoires d'amour et pour s'occuper - se mettre un défi -, il décide de séduire Ellénore qui est la maitresse officielle de Monsieur P. et la mère de ses deux enfants.
Après lui avoir fait la cour Adolphe fini par obtenir les faveurs d'Ellénore qui décide de tout abandonner, amant et enfants, pour partir avec lui.
Cependant Adolphe n'est pas réellement amoureux d'Ellénore et très rapidement la vie à deux est pour lui une réelle contrainte. Ellénore lui repproche son manque d'amour... et lui veut sans cesse la quitter mais ne passe pas à l'action car il est en même temps lâche et se sent coupable.

Que va donc faire Adolphe ? Doit-il abandonner Ellénore pour être heureux et se donner la chance d'être amoureux, doit-il rester près d'elle coûte que coûte pour honorer ses promesses ?

J'ai bien aimé ce court roman classique que je n'aurais jamais découvert sans les recommandations du podcast des bibliomaniacs.
En revanche je n'ai peut être pas tout à fait le même ressenti que la majorité des lecteurs. Adolphe est un jeune homme un peu fat et ennuyeux, sa jeunesse ne lui rend pas vraiment service mais malgré cela il reste ou revient toujours vers Ellénore, est ce de la pitié, est ce un manque de courage, un jeu ? On a parfois l'impression que c'est lui la "victime".
D'un autre côté j'ai le sentiment que c'est Ellénore qui est inconséquente, c'est elle qui a l'expérience, elle a une bonne "place" dans la société, son amant la lui a donné, elle est bien entourée et heureuse. Cependant elle se laisse séduire et surtout elle quitte tout pour ensuite être beaucoup dans la plainte, la lamentation et le reproche.
Un texte vraiment intéressant, encore très moderne bien qu'écrit au début du 19ème siècle, on suit cet affrontement de couple sans savoir comment les deux protagonistes finiront pas sortir de leur propre piège.
C'est Adolphe qui nous parle et nous raconte son histoire, est-il absolument sincère ?
«…mais du reste, toutes les femmes, aussi longtemps qu’il ne s’agissait pas de les épouser, lui paraissaient pouvoir, sans inconvénient, être prises, puis être quittées ; et je l’avais vu sourire avec une sorte d’approbation à cette parodie d’un mot connu : « Cela leur fait si peu de mal, et à nous tant de plaisir ! »

« Quiconque aurait lu dans mon cœur, en son absence, m’aurait pris pour un séducteur froid et peu sensible ; quiconque m’eût aperçu à ses côtés eût cru reconnaître en moi un amant novice, interdit et passionné. L’on se serait également trompé dans ces deux jugements : il n’y a point d’unité complète dans l’homme, et presque jamais personne n’est tout à fait sincère ni tout à fait de mauvaise foi.»





lundi 5 août 2019

"Priez pour nous" de Lionel Duroy




La famille Guidon de Repeynac vit à Neuilly mais le titre de noblesse ne suffit pas à remplir les assiettes et les comptes en banque, ils sont sans argent et se retrouvent expulsés de leur bel appartement et relogés dans une HLM de la banlieue, la Cité du Bois-Brûlé...
Deux petits appartements dans lesquels il faut caser les parents, les sept enfants (!), les meubles Louis  XVI, les porcelaines de Chine, les tapis ... et Thérèse la bonne.

C'est par la voix de William que nous découvrons l'histoire de cette famille, il est le numéro 4 de cette grande fratrie qui continuera de s'agrandir au fil du récit.
On suit les pérégrinations du père, Toto, qui tente tout un tas de magouilles - pas toujours légales - pour trouver de l'argent et améliorer le quotidien de sa famille ; il embarque avec lui ses grands garçons qui ne sont que de très jeunes adolescents mais heureux de le suivre pour échapper à leur mère qui petit à petit nous est montrée comme une vraie marâtre, à moitié hystérique, jamais heureuse et toujours enceinte.
Le père ment constamment à son épouse pour ne pas subir son ire. Il n'a pas l'air très malin, et un peu lâche, bien que gentil, très bricoleur, et voulant faire au mieux mais ses petites combines sont trop souvent des échecs, et empiler les lettres des créanciers et des huissiers dans un coin n'a jamais fait disparaitre les dettes.
Ses enfants le soutiennent du mieux qu'ils peuvent mais ils ne sont malheureusement pas toujours capable de le sauver.

Un livre qui nous renvoie dans les années soixante, dans une famille catho-cliché ; je me suis attachée à ce petit William qui aime son père et voudrait l'aider, qui fini par haïr sa mère et on le comprend. Cette mère qui ne vit pas avec ses enfants et son mari mais dans un monde à part où l'apparence et les "on-dit" sont les plus importants.

Il s'agit du premier roman de Lionel Duroy qui lui a valu le désaveu de toute sa famille car apparemment très autobiographique... Il est certain que l'image de la mère n'est pas très reluisante mais celle du père est touchante, attendrissante, les frères et soeurs sont plutôt épargnés.

J'AI Lu, 319 pages.