mardi 21 janvier 2020

"Les yeux rouges" de Myriam Leroy



Dans ce roman semi-autobiographique, Myriam Leroy raconte l'histoire d'une journaliste harcelée sur les réseaux sociaux par un homme sans limite.
Elle a utilisé sa propre histoire et celles d'autres personnes pour écrire ce roman.
La construction est assez intéressante car on entend essentiellement la voix du harceleur.

Au démarrage il est plutôt bienveillant, gentil, puis un peu insistant et lourd. On perçoit la menace sous-jacente qui monte petit à petit. Jusqu'à ce qu'elle le retire de sa liste "d'amis" et qu'il pète complètement les plombs et en fasse sa cible numéro un sur sa page Facebook ainsi que dans les multiples comptes twitter qu'il se crée.

La journaliste est évidemment victime de de remarques machistes, d'insultes, sa photo est postée retouchée de façon assez immonde, et elle a du mal à prendre du recul, elle ne peut s'empêcher de vérifier ce que cet homme écrit ainsi que les commentaires nauséabonds de ses "followers".

J'ai du mal à savoir si j'ai aimé ce livre car j'ai plusieurs fois été gênée, notamment par la critique permanente de l'entourage qui du coup pousse en arrière-plan la mise en abîme de la victime, et sa lente descente en enfer alors que c'est le sujet important. C'est peut-être moi qui me suis focalisée là dessus mais malheureusement c'est la lecture que j'en ai eu.

Il n'en est pas moins que c'est un livre glaçant sur les risques réels de cyberharcèlement et qui peut être vraiment intéressant à lire, notamment par nos ados qui parfois ne se rendent pas compte des risques qu'ils prennent sur le net.

En revanche je n'ai ni compris, ni apprécié la fin.

Seuil, 188 pages. Août 2019

"Le consentement" de Vanessa Springora



"Le consentement" c'est le livre dont tout le monde parle en ce moment, et pour cause, son auteur raconte comment à l'âge de 14 ans elle a vécu une histoire d'amour avec un écrivain connu de l'époque Gabriel Matzneff âgé lui de 50 ans.

Vanessa à cette époque vit seule avec sa mère, le père est terriblement absent.
Au cours d'un diner Vanessa rencontre G.M qui pose sur elle un regard qui la fait se sentir femme.
Et puis cet homme se met à lui faire une cour assidue par lettres, elle en tombe évidemment très amoureuse.

Vanessa Springora raconte très bien l'emprise que cet homme prend peu à peu sur elle, comment la jeune fille qu'elle était se sent exister et vivante dans les yeux de cet homme tout en "sentant" que quelque chose n'est pas tout à fait à sa place.
La montée du pouvoir de l'homme sur l'adolescente se fait insidieusement, parce qu'il n'est pas qu'un pédophile mais aussi un manipulateur puissant.
Et pourtant petit à petit elle découvre aussi ses faiblesses d'homme malade, son besoin de jeunesse, sa peur de la déchéance du corps...

Cette relation va durer un temps, jusqu'à ce que Vanessa réalise qu'il a (eu)  d'autres maitresses, qu'elle n'est pas unique, et surtout qu'il est aussi friand de petits garçons qu'il va retrouver aux Philippines.

Et une fois libérée de cette homme il faudra des années et des années à cette jeune femme pour se (re)construire, faire confiance à un homme, à l'amour et au sexe.

C'est un livre très bien construit et qui fait froid dans le dos notamment quant à l'absence de réaction de l'entourage proche de la jeune fille mais aussi de celui de l'écrivain.
Beaucoup de discussion et de débat autour de cette histoire, mais je crois que c'est très simple, il y a eu une époque où les personnalités célèbres pouvaient faire tout ce qu'elles voulaient, et même en le clamant haut et fort, leur célébrité les a clairement rendu intouchables, il y a tellement d'histoires comme celle-là que c'est indéniable.

Aujourd'hui la parole des victimes se fait entendre, et on ne peut qu'espérer que cela pousse notre société à refuser cette complaisance.

Un livre important, qui enferme cet auteur dans ce qu'il a été, comme lui-même a enfermé toutes ses petites victimes dans ses propres livres.

Grasset, 216 pages. Janvier 2020

jeudi 16 janvier 2020

"Le huitième soir" de Arnaud de la Grange



C'est totalement involontaire mais me voilà de retour avec un nouveau livre sur Diên Biên Phù.
Sauf que cette fois on y est vraiment, dans le feu de l'action.
Le narrateur est un jeune homme, lieutenant de l'armée, qui prêt à quitter Hanoï pour retourner chez lui, se porte volontaire au dernier moment pour être parachuté dans le creuset de Diên Bien Phù et tenter de sauver les dernières positions. Il sait pourtant vers quoi il va.

Il y a huit journées, et huit soirs et les Viets attaquent surtout la nuit, et chaque jour le jeune homme raconte cette guerre tout en revenant sur sa propre histoire.
Et chaque jour on vit avec lui dans les tranchées, dans cette forêt moite, épaisse, lourde, chaude, dans la boue, le bruit, l'odeur.

C'est un texte court mais qui est d'une puissance folle. En peu de mots tout l'enfer de la guerre nous est conté, mais aussi son injustice, la fraternité, l'horreur de la mort. Mais pas tellement la peur que l'on ne ressent pas, comme si c'était une fatalité, déjà acceptée.

J'ai aimé, beaucoup, cette écriture simple et fluide, j'ai aimé la scène où Kader remercie son lieutenant au lieu d'essayer de lui remonter le moral, j'ai aimé le personnage de Pauline, cette jeune femme franco-vietnamienne qui sait ce qu'elle veut et où elle va, j'ai aimé notre conteur, sa sincérité, sa simplicité. J'ai aimé la lumière malgré la noirceur du sujet.

Un petit roman que je recommande vivement pour tout ce qu'il réussit à nous faire passer sans violence et naturellement.

Gallimard, 158 pages. Mars 2019

mardi 14 janvier 2020

"L'Art du meurtre" de Chrystel Duchamp


Audrey, flic, la trentaine, est appelée sur une scène de crime assez étrange.
Un homme nu, assis à sa table - mise comme pour un banquet -, face à un crâne de squelette... une bien étrange mise en scène.
Alors qu'elle démarre l'enquête pour retrouver qui a assassiné cet avocat sadomasochiste, un deuxième meurtre est perpétré.

Notre enquêtrice est bien sur bourrée de problèmes, de remords, de défauts....
Heureusement elle a aussi étudié les beaux-arts avant de devenir flic comme son papa, ce qui l'aide beaucoup sur cette enquête.

Même si l'idée de départ est plutôt originale et sympa pour un polar, pour moi beaucoup trop d'évidences, de facilités, d'usage de "code" du roman policier. La trame est trop lisible et manque de finesse.

Et même si l'intrigue m'a un peu intéressée j'ai trouvé la fin assez décevante et cousu de fil blanc.

Bref je ne suis pas hyper emballée par ce premier roman qui bien qu'il ait beaucoup de bonnes choses me laisse un arrière-goût un peu amer quant aux finitions.

Voilà ça ne peut pas fonctionner à chaque fois.

L'Archipel, 272 pages. Janvier 2020

"Diên Biên Phù" de Marc Alexandre Oho Bambe



Pendant la guerre du Vietnam, Alexandre, le narrateur, a rencontré à Hanoï, Maï Lan, avec qui il vit une aventure amoureuse forte et passionnée.
Malheureusement pour eux, à la fin de la guerre, Alexandre doit retourner dans son pays, et Maï Lan ne peut pas le suivre.
Alexandre est jeune mais déjà (mal) marié à Mireille qui l'attend patiemment en France.
Ce retour est doublement difficile pour lui, car il quitte l'amour de sa vie mais aussi, Diop, un soldat sénégalais qui lui fait découvrir l'amitié avec un grand A.

Vingt ans plus tard Alexandre décide de tout quitter pour retourner sur les traces de son amour fantôme, et s'installe à Hanoï.
C'est pour lui l'occasion de revenir sur les années de guerre, sur sa belle amitié, son mariage raté et surtout cet amour pour son étoile vietnamienne.

Pendant ces années Alexandre n'a cessé d'écrire des poèmes pour Maï Lan, comme il le faisait déjà du temps où ils vivaient leur amour à Hanoï ; ainsi dans le roman s'intercalent les poèmes d'Alexandre et le récit de sa vie.

Ce texte est magnifique, plein de douceur, de beauté, même s'il est aussi très triste et mélancolique.
C'est un premier roman très réussi où l'on sent le côté slameur de l'auteur, dans la poésie et la rythmique.
J'ai beaucoup aimé la description de la relation amicale qui nait entre Alexandre et Diop, et la suite de cette amitié après la guerre.
J'ai trouvé plus dur l'histoire de son mariage et de cet amour perdu, mais c'est une époque.

Un très joli premier roman à découvrir, et un auteur à surveiller et suivre.

"Diop était un conteur hors pair. Après l'épisode du pont, nous nous étions rapprochés. Je me sentais redevable, un peu. Et je réalisais que nous ne nous étions jamais vraiment parlé. Avant. Je voulais savoir pourquoi il avait risqué sa vie pour moi. «Je n'ai pas réfléchi, tu ne l'aurais pas fait, toi? - Non, enfin, je ne sais pas, je ne pense pas, ça te choque ? - Non. - Tu ne regrettes pas ton geste ? - Non, tu sais, ce qui compte pour moi, c'est d'essayer d'être un meilleur homme chaque jour, pas par rapport aux autres, mais en mon âme et conscience. - Mais nous sommes en guerre, Diop, comment peut-on être meilleur homme, d'ailleurs comment rester un homme en temps de guerre ? -L'honneur, Alexandre, l'honneur ! - Ne me dis pas que tu crois à toutes ces conneries, cette propagande ! - Je ne te parle pas de l'honneur de la France, je te parle de toi, de moi, de nous tous ici, de notre honneur d'hommes, d'humains !»"
"Liberté, égalité, fraternité. Je m'étais engagé pour ces valeurs et pour faire honneur à mon père qui avait combattu et était mort pour la France. Nous n'étions pas au service de la liberté, mais de l'oppression. Et il n'y avait nulle égalité dans nos rangs, nul égard pour nous. Les «nègres». Les autres. Enfin si, nous étions égaux devant la mort, et nous mourions en soldats. Nous aussi. Au combat. Pour la France ou l'idée que nous en avions." 

Sabine Wespieser Éditeur, 220 pages. Mars 2018.

dimanche 12 janvier 2020

"Propriété privée" de Julia Deck



Les Caradec décident de partir s'installer en banlieue dans une toute nouvelle maison, dans un tout nouveau quartier ; c'est une rue avec des maisons mitoyennes de chaque côté, c'est une maison qui se veut éco-responsable.

Les voisins sont plutôt agréables et sympathiques dans l'ensemble.
Jusqu'à ce que les Lecoq emménagent dans la maison mitoyenne.
Les Lecoq envahissants, bruyants, sans-gênes... quel est leur véritable objectif ?

Dans ce court texte grinçant, Julia Deck explore les relations de voisinage et de fait un pan de notre société.
Il y a un côté burlesque et caustique que j'ai beaucoup aimé et qui m'a rappelé l'écriture de Jean Echenoz.
Certaines situations sont totalement absurdes, mais la réalité n'est-elle pas parfois absurde ?

La narratrice s'adresse à son époux à qui elle conte leur histoire, histoire qu'il connaît bien puisqu'il en est le principal acteur.
Il faut dire que Mr Caradec est un peu spécial, il souffre de troubles obsessionnels et a beaucoup de mal à sortir de chez lui, à se retrouver en groupe, ce qui peut parfois créer des situations rocambolesques.
Et puis bien sur les maisons parfaites ne le sont pas tant que ça, tout ne fonctionne pas si bien et de gros travaux doivent être repris.

Bref, un petit livre délicieux, mordant, parfois acide et souvent piquant.
Et puis j'ai aimé la fin, ouverte, qui laisse malgré tout planer le doute, et qui nous laisse la liberté de continuer l'histoire après avoir fini le livre.

Les Éditions de Minuit, 173 pages. Septembre 2019

samedi 11 janvier 2020

PETIT BILAN 2019



Et voilà l'heure des bilans qui sonne, encore beaucoup de lectures cette année, voici celles qui sont restées dans ma tête et dans mon coeur, et celles que je n'oublie pas. 
La liste n'est pas exhaustive, et il y a encore beaucoup d'autres livres dont j'aurais aimé reparler, mais il faut faire des choix !  Et comme on ne partage pas tous les mêmes avis n'hésitez pas à visiter le blog pour trouver d'autres lectures qui vous conviendront peut-être plus !

Gros coup de coeur ❤️ de l'année (pour moi des chefs d'oeuvres) :
  • A la ligne, une langue parfaite et magnifique pour nous parler d'usines et de métiers difficiles. Un coup au coeur littéraire, j'ai ris et j'ai eu tellement de plaisir. 
  • Né d'aucune femme, un roman noir mais fort et puissant, un emportement de folie, on entre dans l'histoire pour ne plus en sortir.
  • Jolis, jolis monstres, mon roman délice, magnifique, une découverte d'un auteur et du milieu des drag-queens.
  • L'empreinte, un témoignage d'une grande sensibilité, un livre essentiel sur la reconstruction, la résilience, après des viols subis pendant l'enfance. Un livre d'une grande intelligence.
Romans qui remuent, troublent, bouleversent : 
  • Grand frère, un très grand premier roman, sur la banlieue, l'embrigadement, la folie religieuse. J'attends un prochain roman car celui là est vraiment réussi.
  • Murène, celui que j'avais peur de lire et qui m'a bluffé, emporté et poussé à un autre regard sur l'amputation.
  • Soudain, seuls, ah mais oui mais j'avais déjà peur en bateau, là c'est sur je ne partirai jamais ! mais cette histoire est tellement incroyable, j'ai adoré.
  • Les choses humaines, celui qui dérange, qui bouscule, qui fait réfléchir, et notamment sur l'éducation de nos garçons.
  • Par les routes, celui-là, il est bon, petit bonbon, et fait du bien. J'ai beaucoup aimé voyager sur les routes de la France, ou me blottir dans les bras du héros.

Essais/ récits : 
  • Mohammad, ma mère et moi, un livre qui me rassure sur la nature humaine, sur les organisations qui existent en France, dommage que la lumière ne soit pas plus forte sur elles.
  • Une connaissance inutile - Auschwitz et après, parce qu'il y a des livres essentiels à lire pour ne pas oublier mais aussi parce qu'ils sont tellement bien écrits.
  • Retour à Birkenau, un tout petit livre sur le devoir de mémoire, encore (!), mais oui mais la peur de l'oubli.....
  • La maison, parce que ce livre est fou ! Jamais je n'aurai cru lire ça, il fallait oser et c'est très bien fait !
  • Sale gosse, parce que moi j'ai beaucoup aimé ce livre, pour rendre hommage aux travailleurs sociaux et à tous ces jeunes qui font ce qu'ils peuvent pour s'en sortir.
  • Zao, parce que c'est un très joli petit livre, parce que c'est une belle histoire d'amitié autour de l'Art. 
Découverte d'auteurs de romans policiers/thrillers avec Olivier Norek et Robert Bryndza.

Une très bonne nouvelle année de lecture à tous !!

vendredi 10 janvier 2020

❤️❤️❤️ "Les mains du miracle" de Joseph Kessel




Mais comment cela se fait-il que je n'ai pas lu ce livre avant ?!!
Comment cela se fait-il que ce livre ne soit pas lu à l'école ?!

Félix Kersten, dont les origines familiales ont traversé toute l'Europe, vit en Hollande et a un passeport finnois.
Après quelques tergiversations en tant que jeune homme il a fini par trouver sa voie dans la médecine et en particulier dans le massage thérapeutique.
Ses mains sont des fées magiciennes qui soignent et soulagent, et très vite leur réputation dépasse les frontières de la Hollande où il s'est installé.
Alors un très bon ami lui demande de soigner Himmler, le second de Hitler, qui représente tout ce qu'il exècre.
Ne pouvant refuser, Kersten soigne Himmler, et le soigne si bien que ce dernier en fait son médecin personnel.
Ce qui pour l'homme aux mains miraculeuses est au départ un évènement terrible devient petit à petit une opportunité magnifique de faire le bien en manipulant (dans tous les sens du terme), le petit homme sec et nerveux, ce monstrueux criminel.

En effet, au fur et à mesure des soins, Kersten prend un ascendant énorme sur Himmler et parvient à lui faire accepter de libérer des hommes, d'en épargner d'autres, de ne pas organiser la déportation de 3 millions de hollandais.... il devient un des hommes les plus influents en négociant avec Himmler et les suédois pour sauver le plus grand nombre, et notamment à la fin de la guerre.

Sous la plume magnifique de Kessel on voit naitre cette relation si étrange, on prend peur pour le docteur qui prend des risques, on est écoeuré de l'attitude de ce fou qu'était Himmler qui de son bureau ordonnait les atrocités les plus abjectes dans le seul but de plaire et d'obéir à son dieu (Hitler...).

Un roman passionnant, puissant, à découvrir absolument, pour l'histoire dans l'Histoire, mais aussi parce que finalement même au pire du pire il y a toujours des hommes courageux, forts, déterminés, valeureux, prêts à se sacrifier pour sauver le plus grand nombre simplement parce qu'ils sont bons.
Un roman dans lequel on découvre le pire comme le meilleur de l'espèce humaine.

Au début du livre Kessel nous explique comment on lui a parlé de Félix Kersten, la difficulté au départ pour lui de croire à cette histoire, en effet inconcevable, et finalement sa rencontre avec le docteur qui avait conservé tout un tas de documents prouvant ces actes.
Cet homme est un héros dont je n'avais jamais entendu parler, c'est bien triste que l'on ne retienne pas aussi son nom.
Mais je suis heureuse maintenant d'avoir lu ce livre et découvert son histoire !

Folio, 400 pages. 1960

lundi 6 janvier 2020

"Disparaitre" de Mathieu Menegaux



À Paris une jeune femme tombe du 6ème étage de son immeuble et meurt instantanément sous les yeux des passants ébahis et bouleversés.
À Saint-Jean-Cap-Ferrat un joggeur retrouve sur la plage un cadavre, un homme sans poil, dont le bout des doigts est brûlé, impossible de l'identifier, mais très rapidement l'enquête arrivera à la conclusion d'un suicide.
Grondin, en charge de l'enquête, veut savoir, comprendre comment et pourquoi on peut se suicider de cette façon, pourquoi on voudrait totalement disparaitre.

Alors on suit l'histoire d'Esther Goetz une jeune femme brillante qui réussit à se faire embaucher dans la très fameuse banque Richter & Co, et Etienne Sorbier, cinquantenaire, bourreau de travail,  qui en est le Manager Director.

Un roman très court qui se lit en une seule fois, le suspens n'est pas énorme, on comprend vite l'issue. Pour en fait un excellent roman policier il aurait peut-être fallu approfondir la psychologie des personnages et la durée de l'enquête, car la brièveté fait aussi que l'on oublie rapidement cette lecture.
Plusieurs sujets sont traités et auraient chacun mérité un traitement plus complet.

Grasset, 216 pages. Janvier 2020