Le café tenu par Maria est le centre névralgique du village où tout se passe, tout se dit, tout se sait. Maria est un peu la maman de tous. Jeunes et vieux se retrouvent, discutent, jouent aux cartes, s’engueulent…
Par les voix de Sofia et de Maria nous suivons les aventures et aléas du village, nous rencontrons les personnages, nous apprenons à les connaître avec leurs qualités et leurs défauts.
Tout d’abord la construction est très attrayante car on passe de Sofia à Maria dans un enchainement ininterrompu et dynamique, les chapitres sont courts et enlevés.
Et puis ce livre aborde aussi de vrais sujets de société, tel que le racisme, l’arrivée des migrants, la vieillesse, la solitude…
J’ai aimé la lumière dégagée par les personnages, le lien entre les jeunes générations et les anciennes, l’entraide, et … la cuisine italienne !! Il y a tout le caractère de l’Italie dans ces pages.
Un joli livre que je recommande particulièrement en ce moment pour illuminer son quotidien ! et une mention particulière pour la couverture qui est vraiment très belle et attrayante.
"Il faut des pâtes, pour vivre. Il faut des lasagnes, de la friture, du gras, de l'eau de mer et du soleil. Sinon, la vie ne vaut même pas la peine d'être vécue."
"Et puis j'ai un en charge un nouveau stagiaire, qui a le QI d'une moule. (Certains matins, il en a aussi l'odeur...)"
"Aux dernières élections, l'extrême droite est arrivée au pouvoir en Italie. Depuis, le racisme a envahi nos vies comme un tsunami de boue. Avec un ministre de l'Intérieur qui a pour slogan "Rentrez chez vous !", qui confond islam et terrorisme, qui accuse les migrants de tous les maux dont souffre l'Italie, les langues se sont déliées. Aujourd'hui, au travail, au bar, dans la rue, beaucoup revendiquent cette haine de l'autre comme ils brandiraient un étendard."
"Je remercie Dieu de les avoir envoyés dans le poulailler d'un homme encore pourvu d'amour pour son prochain, même lorsque ce prochain vient d'ailleurs."Cherche-midi, 240 pages. Mars 2020