"Car la lecture est un singulier dialogue qui ne rêve que de pluriel, celui du désir incandescent d'échanger, de partager et de confronter ses impressions de lecture, de les dire aux autres et au monde, un désir puissant de faire circuler les oeuvres et de donner aux mots aimés l'écho le plus long et le plus lointain possible" Manuel Hirbec pour "Page"
Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.
Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?
La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...
Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !
Au plaisir de (vous) lire.
mardi 19 février 2019
"La papeterie Tsubaki" de Ogawa Ito
A Kamakura une jeune femme surnommée Popo a hérité de la papeterie de sa grand-mère.
Dans cette papeterie son travail ne consiste pas uniquement à vendre du matériel, elle est aussi et surtout écrivain public.
C'est ainsi que nous allons voir graviter autour d'elle tout un tas de personnages qui viennent pour ses talents de calligraphe.
C'est tout un art que d'écrire car Popo doit choisir le support le plus adapté au ton de la lettre et à son contenu, mais elle doit aussi choisir "l'instrument" qu'elle utilisera pour écrire (plume, bille, pinceau...), elle devra encore adopter le style d'écriture le plus approprié et enfin viendra le choix de la formulation en fonction de l'émotion, du message, du degré de politesse... et pour finir le choix de l'enveloppe et du timbre est aussi important.
À chaque lettre elle met beaucoup d'elle, et ce n'est pas toujours un exercice aisé.
Les rencontres qu'elle fait sont donc très variées, et les demandes de lettre parfois très surprenantes.
Je reste très mitigée sur cette lecture qui au final m'a plus agacée que plu. Les moments intéressants et jolis sont trop dilués dans une suite qui n'a ni queue ni tête de rencontres, et d'histoires, un manque de continuité dans la succession des évènements vraiment gênant.
Je ne sais pas si c'est lié à la traduction mais parfois j'avais le sentiment que l'expression n'était vraiment pas à la hauteur... j'ai trouvé le style très "enfantin" et avec des répétitions pénibles.
Et des phrases qui m'ont carrément laissée pantoise, du genre "Le manque d'inspiration, c'est un peu comme quand on est constipé. On voudrait que ça sorte mais rien ne vient."
Un peu déçue car en général j'aime bien la littérature japonaise ou autour du Japon, et en même temps ce n'est pas la première fois que je ressens ce côté "enfantin" qui m'agace beaucoup (Les délices de Tokyo m'avait fait le même effet...)
Éditions Philippe Picquier, 384 pages.
mardi 3 mai 2016
" L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage " de Haruki Murakami
Au lycée, dans sa ville natale de Nagoya, Tsukuru Tazaki fait parti d'un groupe, de 5 jeunes inséparables, composé de 3 garçons et 2 filles. Chacun des membres du groupe a dans son nom une couleur, il y a Rouge (Akamatsu), Bleu (Ômi), Noire (Kurono) et Blanche (Shirane) ; Tsukuru est le seul dont le nom ne porte pas de couleur, il est "celui qui fait".
Tsukuru est passionné par les gares et cette passion va l'amener à faire ses études à Tokyo, il est le seul du groupe à ne pas rester à Nagoya après la fin du lycée, mais à chaque vacances il rentre à Nagoya retrouver ses amis.
A la fin de sa deuxième année alors qu'il est de retour à Nagoya il essaie en vain de joindre ses amis, plus personne ne lui répond, finalement "bleu" lui dira de ne plus les contacter, qu'ils ne souhaitent plus le voir.
Tsukuru ne comprend pas ce qu'il se passe et pourquoi ses amis le rejettent. Il vivra plusieurs mois "au bord de la mort".
Seize ans plus tard il travaille comme architecte pour une entreprise qui construit des gares, il est célibataire et n'a pas quasiment pas d'amis. Il rencontre Sara avec qui il envisage un avenir mais cela le fait retourner seize ans en arrière et se poser des questions sur les raisons de son éviction.
Ainsi il va partir en "pèlerinage" dans son passé afin de comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi.
Murakami a toujours cette facilité à nous transporter dans un monde bien à lui, toujours teinté d'une once de surnaturelle, de fabuleux sans jamais en faire trop. On retrouve bien cette univers où tout pourrait arriver, où tout est possible, à la limite du fantastique.
J'aime toujours autant ce déplacement dans un "autre monde", tout en douceur, qu'il nous oblige à faire. Tout en nous racontant une histoire plutôt banale et disons le franchement n'ayant que peu d'intérêt, il arrive à nous intéresser par ses mots, ses réflexions, les questionnements qu'il provoque.
Donc même si pour moi ce n'est pas son meilleur, j'adhère toujours et pour les novices de Murakami, je vous recommande vivement celui qui reste de loin mon préféré "Kafka sur le rivage"
vendredi 26 février 2016
"Liberté conditionnelle" de Akira Yoshimura
Avec l'aide de son tuteur, il devra réapprendre à vivre dans un monde, une société, qu'il a quitté depuis longtemps.
Un nouvel appartement, un nouveau travail, il faut tout redémarrer.
Mon avis :