Un enchainement de bonnes lectures, très différentes cela dit.
Cette fois je me suis plongée dans une forêt de Normandie, j’ai suivi ce jeune homme qui a décidé de vivre auprès de ses amis les chevreuils.
Un récit qui ne me semblait pas du tout être mon genre de lecture, et pourtant, quel délice, quel bonheur de découvrir la vie sauvage de nos forêts, de regarder les chevreuils et d’apprendre leurs habitudes, découvrir leur intelligence et leur capacité d’adaptation, d’observation et de résilience.
J’ai aimé m’engouffrer dans la forêt, apprendre le nom des plantes, comment se nourrir, survivre dans la nature, mais ce que j’ai aimé le plus ce sont les histoires de rencontres et d’échanges, oui vraiment d’échanges, avec ces chevreuils qui tous portent le nom que leur a donné Geoffroy Delorme.
C’est aussi un appel, un cri du cœur, car nous détruisons nos forêts, et avec, l’habitat et la source d’alimentation de nombreuses espèces qui vivent en paix. Il est temps de s’arrêter, d’observer, de comprendre et de RESPECTER !
Un récit hors norme, une vraie histoire d’amitié.
Un livre passionnant, émouvant et drôle.
N’attendez plus, lisez-le !!!
"Ce manque de considération des forestiers pour la forêt et ses habitants me désole profondément. Une forêt, c'est avant tout une communauté d'arbres qui accueille d'autres communautés végétales et animales. Lorsque l'équilibre sylvestre est ébranlé, ce sont toutes les communautés qui sont fragilisées. La forêt, c'est le reflet de la vie : complexe, mystérieuse, changeante. Elle offre à ses habitants ressources, protection, ombrage, réconfort, beauté et, surtout, elle est d'une grande importance biologique. Je peux vivre avec les chevreuils et les autres animaux sauvages non pas parce que j'applique une science mais parce que j'ai pénétré leurs secrets en comprenant l'une des oeuvres les plus magnifiques de la nature : la forêt. On n'apprend pas une langue en traduisant mot à mot. On apprend une langue grâce à la subtilité de son langage, au mode de vie des habitants du pays la parlent, sans rien comparer à ce que l'on connaît de sa propre langue. J'ai la chance de vivre avec les animaux sauvages, car je ne traduis pas la nature, je la parle."