"Car la lecture est un singulier dialogue qui ne rêve que de pluriel, celui du désir incandescent d'échanger, de partager et de confronter ses impressions de lecture, de les dire aux autres et au monde, un désir puissant de faire circuler les oeuvres et de donner aux mots aimés l'écho le plus long et le plus lointain possible" Manuel Hirbec pour "Page"
Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.
Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?
La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...
Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !
Au plaisir de (vous) lire.
dimanche 20 mai 2018
❤️❤️ "Nagasaki" de Éric Faye
Shimura-san est un quinquagénaire célibataire, il vit à Nagasaki où il est météorologue.
Sa vie est assez bien rythmée et organisée jusqu'au jour où il pense que certaines denrées disparaissent de son réfrigérateur. Ce n'est pas flagrant, c'est très subtil et il lui faut mesurer la hauteur du jus de fruit dans la bouteille pour constater qu'en effet la quantité diminue dans la journée.
Sauf que comme il vit seul cela lui pose problème. Il décide donc d'installer dans sa cuisine, face à son réfrigérateur, une webcam et depuis son bureau il aperçoit une femme vaquer dans sa cuisine, c'est ainsi qu'il appelle la police et découvre que cette femme vit dans sa maison depuis de nombreux mois.
Éric Faye s'est inspiré d'un fait divers paru dans les journaux japonais en 2008 pour écrire cette petite histoire.
C'est un petit bonbon qui se lit en cadeau tellement l'écriture de l'auteur est douce, agréable et surtout nous plonge dans la vie de cet homme japonais mais aussi de cette femme qui n'ayant plus rien décide de s'abriter chez cet homme. Éric Faye décrit particulièrement bien l'atmosphère japonaise, le ressenti, il donne une âme à cette histoire. Il donne aussi une vie à cette femme qui ne voulait pas être clocharde, une vie à cet homme seul, un questionnement sur la perte de l'emploi, sur la solitude.
J'ai beaucoup aimé ce texte très simple mais qui en peu de mot m'a poussé dans cette ambiance, ces traditions, cette lenteur que j'aime du Japon.
J'AI LU, 95 pages.
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