Pour ce deuxième roman de Dimitri Rouchon-Borie, la maison d'édition Le Tripode a repris un texte déjà publié en 2018, inspiré d’un fait divers.
En assistant à leur procès, nous découvrons l’engrenage infernal qui a amené trois hommes
à commettre l’irréparable.
Mais plus que ça c’est la bêtise et le désœuvrement qui se mettent en scène devant nous, impuissants témoins de l’absurdité de ce drame.
Trois hommes se retrouvent dans un bar, l’ennui, l’alcool, leur vie (de merde) qui n’en est pas une, la famille protectrice qui n’existe pas, la violence quotidienne, permanente et c’est l’engloutissement, le dérapage, le piège qui se referme sur une barbarie sans nom.
Le style est totalement différent du roman précédent, ici les phrases sont courtes, on est dans le rythme du procès, des interrogatoires menés par le juge, c’est comme une pièce de théâtre, une tragédie.
C’est poisseux, gluant, il n’y a pas d’excuse, ni explication, juste la folie du mécanisme de la spirale diabolique.
Je suis contente d’avoir aimé ce texte car j’avais été bouleversé par le démon de la colline aux loups et j’avais peur de la déception ; malgré la différence de style l’écriture est toujours là. Et même si le sujet est difficile, il est un témoignage d’une certaine réalité.
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