Intérieur avec une femme jouant de l'épinette de Emmanuel de Witte |
Dans ce texte très court, Gaëlle Josse imagine une vie à la femme qui se trouve sur ce tableau.
Nous sommes à Delft, en 1667 et Magdalena se confie à son journal intime. Elle nous raconte sa vie de fille d'administrateur de la Compagnie des Indes, puis son mariage. Elle évoque son enfance auprès de son père qu'elle chérit, la vie qu'elle aurait aimé avoir, celle qu'elle a eu, son époux, ses enfants, et puis aussi ses peurs et son secret.
C'est un roman lumineux, magnifiquement mené, dans la simplicité, dans l'étroitesse de la vie d'une femme de cette époque, d'une femme intelligente, presque féministe.
C'est beau, c'est bon, on en redemande.
Après la découverte cet été de cette auteur avec "une longue impatience", elle commence à rentrer dans la catégorie des valeurs sures !"Je ne suis ni plus sage, ni meilleure que beaucoup d'autres, mais avec le temps les peines du monde font leur chemin dans le coeur, et si l'on ne peut rien retirer des misères existantes, du moins efforçons-nous de n'en point ajouter.""La vie ne ressemble pas à l'idée que nous en avions, et il nous appartient de savoir accepter notre sort. Je sais qu'il me reste un long chemin à parcourir pour trouver la paix, et ces propos que je m'efforce de tenir parlent à mon esprit, mais ils n'apaisent ni mon coeur, ni ma chair."
J'ai lu, 89 pages.
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