"Car la lecture est un singulier dialogue qui ne rêve que de pluriel, celui du désir incandescent d'échanger, de partager et de confronter ses impressions de lecture, de les dire aux autres et au monde, un désir puissant de faire circuler les oeuvres et de donner aux mots aimés l'écho le plus long et le plus lointain possible" Manuel Hirbec pour "Page"
Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.
Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?
La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...
Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !
Au plaisir de (vous) lire.
mercredi 25 septembre 2019
"le bal des folles" de Victoria Mas
1885, la Salpêtrière est un lieu d'enfermement, enfermement de femmes, de femmes "folles".
Mais ce mot de "folle" englobe beaucoup de définitions.... la plus simple étant ⟨toute femme qui dérange⟩.
De la femme adultère à la prostituée, de l'hystérique à la mélancolique, celle dont on a honte, celle qui ne doit pas entacher un nom...
Bien entendu ce sont souvent les hommes qui font enfermer ces femmes, les maris, les pères, les frères....
Dans ce célèbre hôpital parisien, le docteur Charcot officie, et notamment il hypnotise. Alors son cours du vendredi est toujours plein, d'hommes, bien sûr.
Et une fois par an il organise le bal de la mi-carême, bal auquel le tout-Paris voudrait assister car y sont "exposées" les aliénées de l'hôpital.
Des destins de femmes se croisent, se télescopent, s'entrelacent... et particulièrement Louise la jeune adolescente amoureuse et ingénue, Thérèse l'ancienne prostituée qui tricote et a trouvé un refuge dans cet asile, Geneviève la fidèle et dévouée infirmière et Eugénie la fille de bonne famille, la rebelle.
Une description très fine de l'époque, de Paris, on entend le bruit des sabots sur les pavés, on voit les moustaches et les chapeaux, les tenues des femmes, les rues le long de la Seine, on entre très facilement dans ce très beau premier roman et on se laisse happer par l'histoire.
J'ai beaucoup aimé l'histoire et me suis attachée aux personnages, j'ai même maintenant envie de croire aux esprits...😉
Un premier roman tout à fait réussi, une auteur à suivre !
Albin Michel, 251 pages. Août 2019
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