"Car la lecture est un singulier dialogue qui ne rêve que de pluriel, celui du désir incandescent d'échanger, de partager et de confronter ses impressions de lecture, de les dire aux autres et au monde, un désir puissant de faire circuler les oeuvres et de donner aux mots aimés l'écho le plus long et le plus lointain possible" Manuel Hirbec pour "Page"
Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.
Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?
La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...
Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !
Au plaisir de (vous) lire.
dimanche 22 septembre 2019
"Sale gosse" de Mathieu Palain
Le sale gosse c'est Wilfried, dont l'histoire est le fil conducteur du roman.
Il n'est pas tout seul, il y en a d'autres, des "sales gosses", et aussi des éducateurs, des juges, des parents.
Ce roman nous parle des enfants mal-traités, mal-aimés, abandonnés ; des enfants qui doivent apprendre à vivre et à se construire malgré des blessures profondes, des enfants qui volent, qui violent, qui agressent, qui se prostituent, qui se droguent.
Ces enfants là ne vivent plus chez leurs parents, ils sont en famille d'accueil ou en foyer ou encore dans des "prisons" pour jeunes.
Et avec eux -autour d'eux - il y a les éducateurs, les assistants sociaux, les psychologues, qui font tout pour les aider, les soutenir, les pousser ; pour qu'ils changent de vie, pour qu'ils changent leur vision de la vie....
Combien d'enfants perdus pour un de sauvé ?
Un roman qui nous plonge au coeur de la misère affective, au coeur de l'insécurité liée à l'absence de cocon familial.
Un premier roman très bien construit, que j'ai dévoré en une journée, qu'on lit presque comme un documentaire ; je me suis attachée à ces gamins et surtout je suis extrêmement admirative du boulot fait par les travailleurs sociaux, un boulot pas facile au quotidien et qui doit être difficile de laisser à la porte de sa maison en rentrant le soir.
L'Iconoclaste, 350 pages. Août 2019
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