Avec ce court récit je découvre Joy Harjo qui est une poétesse et musicienne américaine d’origine amérindienne, de la tribu et de culture creek.
Dans ce texte elle nous livre son histoire de sa naissance jusqu’à ses vingt ans, lorsqu’elle décide de prendre sa vie en main et découvre qu’elle aime la poésie.
Quatre parties nommées selon les quatre points cardinaux, s’ouvrant chacune sur un poème qui nous donne le mot clé d’une partie de sa vie ; il y a le commencement, l’ennemi(s), le dénouement et la délivrance.
Ses débuts n’auront pas été faciles entre un père alcoolique et absent, un beau-père violent, une grossesse très jeune… mais elle a toujours su vivre selon son instinct, son système d’alarme et respecter le plus profond de son âme. Elle a fait ses choix et les a assumés.
Âme qui revêt une importance toute particulière lorsqu’elle se mêle à sa culture amérindienne très forte.
L’autre monde y est très présent, ainsi que l’âme et ses voyages.
C’est un livre un peu particulier et j’aurais des difficultés à en parler sans avoir un échange, je ne suis pas certaine d’avoir perçue toutes les subtilités et je suis restée un peu en dehors malheureusement.
Il y a de très très beaux passages qui m’ont beaucoup touché mais j’ai aussi ressenti une certaine distance et froideur dans le texte.
J’ai particulièrement aimé les poèmes et surtout les petits « contes » qui se trouvent au milieu et qui sont un autre moyen de se raconter, je les ai trouvé plus fort, plus plein d’émotions.
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"En vérité, chacun de nous est seul, devant ses gouffres de tristesse..."
"Lors de sa venue au monde, chaque âme est accompagnée. Généralement, c'est un ancêtre avec lequel l'enfant partage des traits de caractère et des dons particuliers."
"Vers l'âge de treize ans, j'en ai eu assez de tous ceux qui se servaient de la Bible pour prouver la supériorité des Blancs et imposer la domination des femmes par les hommes, et je ne supportais plus l'interdiction de danser ni les mises en garde contre les prophéties et les visions."
"Je préférais voir en Dieu un bien-aimé plutôt qu'un homme blanc colérique et déterminé à détruire tous ceux qui ont de l'imagination."
"Nous étions tous des «Peaux-Rouges», embarqués dans un même voyage et en pleine métamorphose, confrontés aux mêmes traumas liés à la colonisation et à la déshumanisation. Nous étions la preuve vivante du combat de nos ancêtres. "
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Globe, 163 pages. Janvier 2020
Traduction de Nelcya Delanoë et Joëlle Rostkowski.
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