« Quand tu ne sais pas où tu vas, arrête-toi et souviens-toi, souviens-toi d’où tu viens. »
« Je suis le capitaine de mon destin
Le maître de mon âme. »
Énorme coup de cœur pour ce livre hors-norme qui parle de migrants, non pardon, de personnes, vivantes, humaines, qui à cause de tout un tas de raison plus difficiles et violentes les unes que les autres décident de quitter leur pays, leur sol, pour se donner la chance d’une vie meilleure, parce que de là où ils viennent ils n’ont plus rien à espérer… .
Le narrateur, après une expérience ratée en Italie, se voit rapatrié au Cameroun ; c’est pour lui un échec cuisant mais il va transformer son expérience en trésor, en la partageant, en aidant et conseillant des jeunes qui voudraient partir.
Autour de lui il y a quelques personnages importants que l’on suit, telle les jumelles Leïla et Imane, Le père Antoine, la grand-mère Sita, Yaguine et Fodé et aussi Ibra, et la multitude des ombres qui ont quitté leur pays, qui sont morts sur le sable ou dans la mer, fracassés, exploités par leurs semblables sans pitié.
Ce livre est une vraie jouissance de lecture, tout en délicatesse,
On y lit le respect du sujet, l’amour de la langue,
Une grande humilité,
Il y a de la poésie et de la musique,
L’accueil de l’autre, des autres, les Ulysses à la peau sombre
Un texte qui m’a éblouie et émue
"Les mots qui nous saignent sont souvent aussi ceux qui nous signent, nous soignent et nous sourient."
"Bonjour mon frère, bonjour ma soeur, comment va ta douleur ? "
"Parler, c'est d'abord écouter l'autre."
"Tu quittes un pays mais lui ne te quitte pas
Tu habites sa douleur et celle-ci habite en toi."
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