Au collège je découvre Balzac en lecture obligatoire avec « Le Père Goriot ».
Autant dire qu’à l’époque j’ai détesté et que j’en avais gardé un souvenir terrible et peu engageant sur une exploration plus poussée de l’auteur.
Et puis récemment je repère sur les réseaux sociaux le livre de Titiou Lecoq, « Honoré et moi », la couverture m’intrigue par sa couleur, par la photo de Balzac ; les éloges que je lis sur ce texte m’interpellent encore plus, puis j’écoute un entretien avec l’auteur, et le ton et les mots qu’elle utilise titillent encore plus ma curiosité, me voilà prête pour une jolie rencontre !
Les aléas du temps et le hasard font que je relis « Le Père Goriot » avant, et bien entendu j’apprécie beaucoup plus cette lecture à sa juste valeur (on nous fait lire des choses pas toujours adaptées à notre maturité au collège…), donc quand enfin je reçois ce joli livre orange je me précipite !
Quelle magnifique et belle surprise !
Titiou Lecoq nous emmène à la rencontre de Balzac, le vrai, l’infortuné, le malchanceux, l’homme d’affaire raté, l’amant amoureux éternel, des chicots plein la bouche, le ventre bedonnant, le cheveux gras, aimant les objets rares et beaux, aimant la richesse, l'argent, sa mère (pas toujours).
Honoré qui pourrait passer pour un homme comme les autres ne l’est vraiment pas, en plus d’être un génie littéraire, il a été un génie du ratage, un génie de la vie.
Titiou Lecoq nous le fait aimer tellement fort qu’on voudrait pouvoir le rencontrer, le regarder s’agiter, on voudrait l’aider, le conseiller.
Un homme attachant, émouvant, un texte drôle et enlevé, un récit à lire parce que le soustitre aussi est merveilleux et veut tout dire,
« parce qu’il a réussi sa vie en passant son temps à la rater, Balzac est mon frère. »
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