Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

mercredi 9 janvier 2019

"Les cigognes sont immortelles" de Alain Mabanckou


Nous sommes en 1977, au mois de mars, à Pointe-Noire - Congo ; la veille (le vendredi 18) le Président Marien Ngouabi a été assassiné à Brazzaville.
C'est le récit des 3 jours qui vont suivre, d'un pan de l'Histoire du pays, et de l'histoire de Michel, 11 ans.
Car cet assassinat aura des répercussions politiques importantes pour le Congo et pour la famille de l'adolescent.

Michel vit seul avec sa mère et de temps en temps son beau-père papa Roger (qui retourne auprès de sa première épouse de temps à autre...). C'est maman Pauline qui a acheté la parcelle sur laquelle ils vivent, grâce à son travail de fournisseur de bananes.

Ce samedi 19 mars, Michel écoute la radio avec papa Roger, sous le manguier de leur parcelle tandis que maman Pauline prépare le déjeuner et que le chien Mboua Mabé somnole.
Ils écoutent "la voix de la Révolution Congolaise" la radio locale, mais qui ne dit rien sur l'assassinat qui a eu lieu la veille, alors que "La voix de l'Amérique" ne parle que de ça.
Bientôt une annonce officielle sera faite, c'est le début de l'effervescence dans tout le pays. Qui a tué le Président ? Que faut-il dire ? Taire ?
Puis un oncle - frère de maman Pauline - arrive, tout droit de Brazzaville, les nouvelles sont mauvaises, il faut prendre parti et des décisions, pour le bien-être de la famille.
Les choix de maman Pauline ne seront pas forcément ceux que l'on attend, et chaque décision aura des conséquences.

Alain Mabanckou nous raconte cette histoire comme une fable, en utilisant  l'exagération mais on sent bien que derrière ce choix narratif il y a une vraie détresse, du désespoir.

Il en profite pour nous raconter son enfance dans ce pays communiste, ami avec l'URSS, les chants russes patriotiques appris à l'école, le regard sur la France et ses Présidents avec leur petite valise.

J'ai trouvé ce livre émouvant, parfois drôle et surtout très instructif.
Je n'avais pas forcément été emballé par Alain Mabanckou avec mes précédentes lectures, mais je crois qu'il a finalement réussi à me prendre dans ses filets.

Seuil, 293 pages.

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