Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

jeudi 18 avril 2019

"L'empreinte" de Alexandria Marzano-Lesnevich



Alexandria fait des études de droit car elle veut devenir avocate, comme ses parents.
Depuis toujours elle est contre la peine de mort et c'est pourquoi elle choisit de faire un stage dans un cabinet d'avocats en Louisiane spécialisée dans la défense des condamnés à mort.

Le premier cas auquel elle se trouve confronté va changer sa vie, c'est celui de Ricky Langley qui a assassiné le 7 février 1992 le petit Jeremy Guillory âgé de 6 ans.
Ricky Langley n'a pas encore trente ans mais a déjà été arrêté pour pédophilie.
Pour Alexandria c'est un choc qui la renvoie à sa propre histoire.

Ce récit est une alternance entre un compte-rendu journalistique/enquête sur l'histoire de Ricky Langley, comment il est arrivé à l'assassinat de Jeremy, ses trois procès, et l'autobiographie de l'auteur, sa rencontre avec un pédophile, dans sa famille.
Elle manie parfaitement ce va-et-vient entre les deux récits et les rapprochements qu'elle peut faire entre les deux.

C'est un texte troublant, d'une très grande intelligence.
On y découvre les failles de deux familles (je ne peux m'empêcher de noter qu'il n'y a qu'une lettre de différence entre ses deux mots), le poids du secret, des non-dits, l'absence de reconnaissance de la vérité.
Mais aussi les faiblesses de tout un système, de notre société.
Peut-être que les différentes prises en charge ont évolué aujourd'hui, j'ai envie d'y croire, mais malheureusement on découvre tous les jours que le silence est encore très lourd.

Mais ce livre n'est pas noire -pas totalement- car Alexandria voit la possibilité d'une résilience, d'un retour à la vie, ce qui ne veut pas dire oublier ou cacher, au contraire, dire, parler, informer .

Un livre dérangeant mais nécessaire ; une écriture simple, direct.

Éditions Sonatine, 471 pages, Traduction de Heloïse Esquié.

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