Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

mardi 20 août 2019

"Orléans" de Yann Moix



Dans ce roman (autobiographique ?) Yann Moix raconte en deux parties l'histoire d'un jeune homme de son année de maternelle à celle de mathématiques spéciales.
La première partie s'intitule "Dedans", ainsi pour chaque année scolaire il raconte sa vie à la maison, dans sa famille ; pour la seconde intitulée "Dehors" il s'agit de sa vie à l'école, à l'extérieur de sa famille, ses rencontres amoureuses et amicales.

C'est un livre un peu difficile à chroniquer car j'ai ressenti beaucoup d'ambivalence entre une compassion la plus absolue face à l'horreur infinie de la maltraitance et un ennui profond face à la vie d'un jeune garçon/homme.

Cette première partie sur la vie à la maison décrit une maltraitance psychologique et physique parfois à la limite du soutenable, ces parents sont d'une cruauté sans limite, mais le jeune garçon se plonge dans la littérature pour se "sauver", et malgré les différentes descentes de ses parents dans sa chambre pour brûler, jeter, déchirer les oeuvres qu'il lit, il s'accroche à ce besoin des mots et des phrases.

Dans la seconde partie à l'extérieur, le jeune garçon n'est pas tellement épargné non plus, par ses camarades ou par les filles. Il vit beaucoup d'humiliations et notamment amoureuses, mais pas que.

Je sais que l'homme est sujet à beaucoup de polémiques et je ne veux absolument pas m'attarder la dessus, c'est l'écrivain qui m'intéresse et là je crois que l'on peut dire qu'il y a un vrai génie, YM sait parfaitement manier le verbe et surtout la phrase, littérairement parlant c'est un plaisir de le lire.

Un bilan mitigé donc, un livre qui me laisse décontenancée face à un personnage encore plus f(l)ou qu'avant cette lecture.
"L'histoire, vue par les romanciers, n'est pas un tapis de dates, déroulé, sur lequel se situent des batailles, des évènements, des existences, des destructions, des naissances, des inventions ou des conquêtes : elle est la façon dont le temps transperce les hommes, qui ne sont que le tissu du motif et non plus la trame ; c'est le temps qui va d'homme en homme, et non l'homme qui va d'époque en époque. Le temps se diffracte là, il se déforme ici, s'enroule sur lui-même, ralentit, accélère soudain, devient ligne droite, ou spirale, s'éteint, disparaît, revient, s'agite : ce qu'on nomme l'histoire est l'aventure de ces mouvements, de ces circonvolutions, de ces volutes. Nous ne traversons pas le temps ; c'est le temps qui nous traverse."
Grasset, 272 pages.

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