Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

vendredi 6 mars 2020

"Love me tender" de Constance Debré




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Mais par où commencer pour parler de ce livre ?
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La narratrice a quitté son mari trois années plus tôt, ainsi que sa robe d’avocate,
mais pas que,
elle a quitté ses cheveux longs, son look de jeune fille rangée,
maintenant c’est jean, t-shirt, tatouage, et les filles, l’amour avec les filles…

Lorsqu’elle se décide enfin de l’annoncer à son mari, il vrille et fait tout pour éloigner le petit Paul de sa mère qui se retrouve à n’avoir l’autorisation de rencontrer son fils qu’une heure tous les 15 jours sous surveillance, une aberration !
Ce texte est un long cri d’injustice d’une femme qui a voulu être libre,
libre à sa façon, et qui se retrouve punie
Punie parce qu’elle sort du cadre, parce qu’elle veut vivre différemment, 
Punie parce que son mâle de mari et la justice sont injustes, pour de mauvaises raisons, certainement…
C’est une femme qui a déconstruit sa vie pour la rebâtir autrement, 
C’est une femme qui a eu besoin de sortir de sa boîte pour continuer à vivre, 
Sans faire de mal à personne, en n’étant simplement libre, en exerçant ce droit à la liberté,
Et pourtant, pourtant….
Elle explore l’amour sous toutes ses formes, elle nous parle de l’amour d’une mère, d’un père, d’un autre, d’un enfant…. Peut-on faire le deuil de chacun de ses amours là ? Peut-on s’habituer ? s’adapter ? oublier ? 
Un livre écrit au cordeau, dans un souffle vibratoire qui ne peut laisser indifférent, 
Surtout pour une femme, 
Pour une mère…

"D'attendre que le livre sorte, que la procédure avance, de retrouver un peu de fric, de revoir mon fils. D'attendre que ça se calme, que l'univers s'habitue, cicatrise, se recompose. L'univers autour de moi. Je ne reviendrai pas en arrière, je ne reprendrai pas ma peau d'avant."
"Qu'elle n'est pas vraiment une mère puisqu'elle n'est pas vraiment une femme puisqu'elle n'aime pas vraiment les hommes. Que le droit est toujours du côté du plus fort et que la liberté n'est qu'une farce. Pour rester pure, je fais mon signe de croix au lubrifiant, je récite mon credo en jockstrap et mon confiteor en pinces à sein. La justice est porno, l'amour est porno, la famille est porno, il n'y a que le sexe qui ne l'est jamais. Puisqu'on se tait pour une fois, puisqu'on arrête de mentir."
"Quand j'ai les cheveux très courts, les quelques jours après le coiffeur, je passe ma main de la nuque au front, à rebrousse-poil pour sentir le crâne, les os, le squelette. Et puis ça repousse et je passe un peu moins la main. J'aimerais me raser la tête. J'y pense tous les jours. Mais peut-être qu'après il ne restera plus rien à faire. Peut-être qu'après je n'aurai plus d'idée. Plus aucun désir. C'est pour ça que je ne le fais pas."
Flammarion, 188 pages. Janvier 2020

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