Un coup de cœur tout à fait inattendu avec ce livre lu suite à une très forte recommandation d’un client, une fois n’est pas coutume !
Cette uchronie m’a sortie de ma zone de confort et ce ne fut que du plaisir !
Nous sommes en 1952 aux États-Unis, une météorite traverse l’atmosphère et s’écrase au large de Washington DC provoquant des dégâts considérables, dont la destruction totale de la capitale.
Elma, notre héroïne, se trouvait fort heureusement avec son mari dans les Appalaches et a donc échappé à une mort certaine. Tous les deux sont d’éminents scientifiques et comprennent rapidement ce qu’il vient de se produire ; la lumière intense, suivie de peu d’un séisme les font rapidement fuir l’onde de choc qui se prépare.
Elma, génie mathématique, a fait partie des WASPS au cours de la seconde guerre mondiale, elle est une pilote émérite ; quant à Nathaniel son époux il est ingénieur spatial, spécialiste des fusées.
Elma est une femme forte, très intelligente mais aussi timide, anxieuse, et ces fêlures nous la rendent d’autant plus attachante. Quant à Nathaniel, son mari, il est très présent et compréhensif ce qui détonne dans l’environnement machiste qui règne.
Grâce à ses calculs et aux réponses de son frère météorologue, Elma comprend rapidement que les conséquences liées à la chute de la météorite seront plus graves qu’il n’y paraît.
Après qu’elle ait enfin pu convaincre le président de l’urgence de la situation, le gouvernement décide de mettre en place un programme de colonisation de l’espace. Et bien sûr Elma veut en être !!!
L’autrice réussit brillamment à nous plonger dans l’ambiance un peu désuète des années 50 aux USA, une époque où le racisme est encore hyper prégnant et la place de la femme derrière les fourneaux.
Elle réussit aussi et surtout à vulgariser la part scientifique de l’histoire qui aurait pu être rébarbative et incompréhensible.
Mary Robinette nous livre une histoire hautement féministe, avec des femmes qui ne renient pas leur part féminine tout en voulant être à la même place que les hommes et notamment dans la conquête de l’univers, et elles vont se battre, tout faire pour y arriver.
Un roman qui m’a emportée, un peu plus près des étoiles, dans un genre que je ne pensais pas pouvoir apprécier, je suis partie en voyage dans le temps, et dans l’espace, un moment de lecture intense et jubilatoire, une belle surprise ! et un roman parfait pour le mois de #marsaufeminin.
Denoël, 546 pages. 2020
Traduction de Patrick Imbert.
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