Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

mardi 3 octobre 2017

"Elle marchait sur un fil" de Philippe Delerm



Marie a la cinquantaine passée, l'homme de sa vie, Pierre, l'a abandonné.
Entre son appartement parisien et sa maison en Bretagne, elle navigue, se sent seule et cherche un but à sa vie. Elle est attachée de presse dans le monde de l'édition et travaille un peu pour son amie Agnès qui a une galerie/restaurant en Bretagne.
Elle a un fils unique, Etienne, ancien acteur de théâtre et maintenant décorateur d'intérieur avec sa femme Sarah. Léa la petite fille passe beaucoup de temps avec sa grand-mère.
Et il y a aussi le voisin de la maison de Bretagne, André le vieil ami, qui part s'installer en maison de retraite. Et dans cette maison voisine vont arriver les nouveaux occupants, des jeunes venus préparer leurs auditions pour entrer au conservatoire. Marie va se lier à eux et grâce à eux créer le grand projet de sa famille, celui auquel elle a toujours rêvé, celui qu'elle a tenté de transmettre à son fils, à sa petite fille. Mais ce projet ne fera pas l'unanimité dans son entourage et elle devra se battre pour tenter d'y arriver.

Un peu gnangnan au départ, on fini par s'attacher à cette quinqua qui fait sa petit crise (ou pas).
Y a du bon et du moins bon.
J'ai aimé que l'auteur ne s'enlise pas dans une mièvrerie de la solitude, dans le pathos de la femme quittée ; j'ai aimé toute la partie un peu philosophique sur ce que nous faisons pour nos enfants, où nous les poussons, si ils réalisent nos rêves ou les leurs, si ils peuvent comprendre, nous reprocher notre attitude, en voulant faire bien ne faisons-nous pas parfois plus de mal. J'ai aimé l'antagonisme de la vie dans une entreprise qui nous broie, et la vie, peut être plus difficile, de vivre ce que l'on aime...

J'ai moins aimé le côté un peu trop bobo des personnages, et peut-être un peu trop caricatural.
L'écriture est facile, chapitre court, rapide, incisif. Un peu trop facile ?

Une fin surprenante à laquelle honnêtement je ne m'attendais pas et qui aurait peut-être méritée qu'on s'y attarde un peu plus.

Bref, une lecture rapide, facile, non douloureuse, et qu'à mon avis on oublie rapidement. Mais parfois des petits plaisirs rapides et faciles c'est bien aussi non ?!

Le Seuil, 224 pages.

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