Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

lundi 6 novembre 2017

"Bakhita" de Véronique Olmi

PRIX DU ROMAN FNAC 2017

Elle a sept ans lorsque ses ravisseurs l'enlèvent à sa famille,à son village,à son Darfour natal, elle va traverser le Soudan en marchant, enchaînée ; elle en oubliera son nom et celui de son village.
Ses nouveaux maitres l'appellent Bakhita ; elle sera battue, violentée, maltraitée, telle les esclaves de son époque.
Et puis la chance et le destin lui souriront, elle sera rachetée par un consul italien qui cédant à ses supplications la ramènera finalement en Italie où après de nouvelles péripéties elle entrera dans les ordres, et sera canonisée plus tard par Jean-Paul II.

L'histoire de cette femme est assez incroyable.
C'est une vie de soumission sans renoncement, d'un espoir qui reste vaillant tout au long de son existence. C'est une femme au destin incroyable et qui a su prendre des décisions importantes, et donc prendre sa vie en main au moment où il le fallait. Pour cela elle a été clairvoyante, elle a su déceler dans sa destinée ces tournants qu'il ne fallait pas rater, et sur lesquels il ne fallait pas céder.
Bakhita, qui n'a plus de langue à elle tellement elle a été ballotée, vit dans ses souvenirs, dans les sensations de son enfance, le contact, le souffle. Elle aura toujours un lien très particulier avec les enfants qu'elle aime et comprend.
En Italie même si elle n'est plus physiquement maltraitée, sa vie ne sera pas de tout repos. Tout d'abord sa négritude fait peur, y compris chez les soeurs, et à la fin elle sera encore malmené par ses consoeurs sous prétexte de faire connaître son histoire.
J'avoue avoir été beaucoup plus touché par la fin du livre et les dernières tribulations de Bakhita à un âge avancé, j'ai été choqué par le manque de considération dont elle a été victime, ne serait ce qu'en tant que vieille femme.

Maintenant j'ai tout de même un bémol sur la manière dont le récit est mené. J'avoue avoir été assez déçue par le choix de l'auteur.
J'avais déjà lu plusieurs romans de Véronique Olmi qui m'avaient tous touché et pris aux tripes.
Là, malheureusement je suis restée assez "indifférente", le ton du livre ne m'a pas plu et j'ai trouvé que l'auteur ne s'engageait pas tellement dans cette histoire, je me suis retrouvée simplement observatrice d'une histoire hors du commun qui aurait dû me donner des papillons dans le ventre.
Dans l'ensemble j'ai l'impression d'être passé à côté de ce livre.

Que cela ne vous empêche pas de lire ce livre qui est en revanche très facile, car autour de moi il a plutôt été largement apprécié.

Albin Michel, 455 pages.

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