Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

lundi 30 septembre 2019

"La chaleur" de Victor Jestin


C'est l'été, il fait chaud, très chaud.
Un camping où les jeunes s'amusent, font la fête le soir sur la plage, se draguent.
Et puis il y a Léonard, 17 ans, qui ne se joint pas aux autres et qui une nuit arpente le camping et en arrivant au parc pour enfants assiste à la mort d'Oscar qui s'étrangle avec une balançoire. Il ne fait rien pour le sauver, le regarde droit dans les yeux, le regarde mourir.

Le lendemain c'est la dernière journée de vacances, Léonard doit repartir avec ses parents, mais la journée est longue, s'étire... Plusieurs fois il se dit qu'il doit parler, à la mère d'Oscar, à ses parents, à Luce, aux gendarmes... mais à chaque fois il n'y arrive pas. Léonard ne sait pas pourquoi il agit ainsi.

La journée est chaude, lourde. On la vit avec Léonard, dans sa tête, l'ambiance s'épaissit, s'alourdit, l'orage approche.
Les relations entre les adolescents sont compliquées, il y a les jeux de séduction, de pouvoir, de sexe.

Léonard a-t-il tué Oscar ? Est-il responsable ?

Ce premier roman, qui se lit d'une traite, est terriblement perturbant ; l'atmosphère est extrêmement bien rendue, on sent l'air poisseux, la chaleur lourde dans le chant des grillons, les questions qui tournent dans la tête de Léonard, le cerveau qui s'embrume.

C'est flippant de voir l'écart entre la raison et l'inconscience, au moment du passage à l'acte et ensuite.
Brrrrr j'en tremble encore.... et pas sûr d'avoir saisi le message.


Flammarion, 139 pages. Mai 2019

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