Je me suis beaucoup interrogée sur les articles que je souhaite écrire, les livres dont je veux parler.

Dois-je faire un article pour chaque livre ? Ou uniquement ceux qui m'ont vraiment plu ?

La réponse je l'ai trouvé en pensant à mon club de lecture ; nous y sommes pour parler de tous les livres que nous lisons, pour échanger, discuter, alors comme l'idée est de faire un peu pareil ici, j'ai décidé de tout mettre. Il y aura donc des articles courts, des plus longs, des passionnés et des plus ternes. Certains vous donneront peut-être envie de lire le livre concerné, d'autres vous donneront peut-être envie de me convaincre...

Alors soyez indulgents, et surtout n'hésitez plus à faire un commentaire !

Au plaisir de (vous) lire.

samedi 21 janvier 2017

❤️❤️❤️ "Continuer" de Laurent Mauvignier



Samuel est un adolescent en chute libre, tant au niveau scolaire que personnel.
Ses parents sont divorcés, il vit chez sa mère, Sybille, à Bordeaux.
Après "l'incident" de trop, Sybille décide d'agir pour son fils, pour le remettre sur le bon chemin.

C'est ainsi qu'ils partent tout les deux, 3 mois, à dos de cheval, parcourir le Kirghizistan.

Il y a la traversée d'un pays méconnu, dans des paysages magnifiques, quelques rencontres surprenantes, la vie des nomades dans les yourtes.
Il y a la vie, le passé de Sybille.
Il y a Samuel,
et cette relation mère-fils, tellement difficile, tellement compliquée, les non-dits, les secrets, les peurs, les haines...

Laurent Mauvignier, tout en simplicité nous emmène au coeur de cette relation, au coeur de la difficulté que cela peut être de communiquer avec un ado, son propre enfant, il nous emmène là où personne ne voudrait aller, au bord de la rupture relationnelle-communicante avec son propre enfant, lorsque ce petit que l'on aime tant, s'est éloigné et que l'on voudrait le rattraper, juste le toucher...

Un très beau roman, magnifiquement écrit, bouleversant, qui m'a ému avec une "force douce", que l'on souhaite déjà relire une fois terminé, pour ne pas quitter ce pays, ces mots...

Et malgré tout, de la tendresse, de l'amour...

"...comme si au fond, leurs discours racistes c'était juste l'incertitude sur soi, la peur de ne pas savoir être soi-même et d'être capable de le rester en face des autres. Comme s'il fallait toujours penser une relation dans la domination ou la soumission."
"- Si on a peur des autres, on est foutu. Aller vers les autres, si on ne le fait pas un peu, même un peu, de temps en temps, tu comprends, je crois qu'on peut en crever. Les gens,  mais les pays aussi en crèvent, tu comprends, tous, si on croit qu'on n'a pas besoin des autres ou que les autres sont seulement des dangers, alors on est foutu. Aller vers les autres, c'est pas renoncer à soi."

Minuit, 240 pages. 

1 commentaire:

  1. Je partage son avis sur ce livre qui est, à mon avis, un des meilleurs livres que j'ai lu cette année.

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