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mais pas que,
elle a quitté ses cheveux longs, son look de jeune fille rangée,
maintenant c’est jean, t-shirt, tatouage, et les filles, l’amour avec les filles…
⚢
Lorsqu’elle se décide enfin de l’annoncer à son mari, il vrille et fait tout pour éloigner le petit Paul de sa mère qui se retrouve à n’avoir l’autorisation de rencontrer son fils qu’une heure tous les 15 jours sous surveillance, une aberration !
libre à sa façon, et qui se retrouve punie
"D'attendre que le livre sorte, que la procédure avance, de retrouver un peu de fric, de revoir mon fils. D'attendre que ça se calme, que l'univers s'habitue, cicatrise, se recompose. L'univers autour de moi. Je ne reviendrai pas en arrière, je ne reprendrai pas ma peau d'avant."
"Qu'elle n'est pas vraiment une mère puisqu'elle n'est pas vraiment une femme puisqu'elle n'aime pas vraiment les hommes. Que le droit est toujours du côté du plus fort et que la liberté n'est qu'une farce. Pour rester pure, je fais mon signe de croix au lubrifiant, je récite mon credo en jockstrap et mon confiteor en pinces à sein. La justice est porno, l'amour est porno, la famille est porno, il n'y a que le sexe qui ne l'est jamais. Puisqu'on se tait pour une fois, puisqu'on arrête de mentir."
"Quand j'ai les cheveux très courts, les quelques jours après le coiffeur, je passe ma main de la nuque au front, à rebrousse-poil pour sentir le crâne, les os, le squelette. Et puis ça repousse et je passe un peu moins la main. J'aimerais me raser la tête. J'y pense tous les jours. Mais peut-être qu'après il ne restera plus rien à faire. Peut-être qu'après je n'aurai plus d'idée. Plus aucun désir. C'est pour ça que je ne le fais pas."
Flammarion, 188 pages. Janvier 2020
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