Les frangines ce sont Mathilde, Violette et Louise qui se retrouvent pour quelques semaines à Saint Rémy de Provence dans la maison familiale.
Mais cet été est un peu particulier car un an auparavant un événement a marqué les vacances et transformé la vie de la famille Carpentier.
Mathilde, l’aînée, est mariée à Raphaël, fait du yoga et est l’heureuse maman de Pia et Paul ;
Violette la cadette est séparée de Michel avec qui elle a eu Clarisse une jeune adolescente très bien dans ses baskets, elle a quitté son job pour devenir potière,
et Louise la « petite dernière » s’est installée dans la région comme infirmière à domicile, ainsi elle reste proche de Jeanne, leur mère, qui vit seule à ‹La Garrigue› la demeure familiale.
Adèle Bréau nous plonge dans une vie de famille finalement assez banale et classique avec les histoires, les secrets, les disputes, les jalousies et l’amour.
Mais elle sait rendre cette histoire attachante, touchante, émouvante, car je crois que tout le monde peut s’y retrouver, tout le monde peut découvrir un peu de sa vie et de sa vérité et apprendre, comprendre.
Ce roman m’a passionnée, le portrait de chaque personnage est très juste, on retrouve toute l’ambiguïté possible d’une même personne et surtout des relations, en particulier en famille. Tout cet amour qui existe mais qui n’empêche pas les non-dits, les colères, les incompréhensions.
Elle décrit parfaitement la famille, sa complexité, ses imperfections, le besoin que l’on peut avoir de s’y retrouver tout en ayant aussitôt envie de la fuir.
Cette famille sur laquelle on se construit, mais qui nous construit aussi, cette famille qui nous donne un rôle dont on ne veut pas forcément, cette famille au sein de laquelle on peut se comporter si différemment que lorsque nous sommes avec nos amis,
Cette famille qui peut être notre pire cauchemar mais qui est toujours notre refuge.
Les sujets abordés sont variés, assez complets, je ne veux pas trop en parler ici car il me faudrait dévoiler beaucoup trop du livre, et je ne veux pas vous gâcher ce plaisir.
J’ai retrouvé tellement de moi, de ma famille, de ma vie, c’est fou !
Adèle Bréau dans une interview nous dit qu’en effet elle a eu beaucoup de retour de ce genre, comme quoi toutes les familles sont différentes et se ressemblent 😊
⚠️ SPOILER
La fin peut paraître un peu « facile » où tout va bien dans le meilleur des mondes, mais moi cette fin m’a plu énormément, j’avais besoin de celle-là à ce moment de ma vie, et surtout la vie qui est souvent une bitch est parfois sympa aussi, donc tout à fait crédible et même nécessaire.
Un roman proche du coup de cœur, parce qu’il a parlé à mon cœur !
JC Lattès, 350 pages. Juin 2020
"Aujourd'hui elle est en paix. Sans savoir pourquoi, Jeanne a la certitude que malgré son âge, et ce pan de vie qui est derrière elle, il lui reste des bonheurs. Pas seulement ceux d'être heureuse en famille, en bonne santé, aimée des siens - ce qui est déjà une chance immense. Non, elle a le sentiment que son histoire n'est pas complètement finie, que le destin lui a gardé un ou deux rebondissements à venir. Est-ce qu'elle se fait des idées ? Est-ce son incorrigible optimisme qui l'en persuade ? Mais après tout, qu'est-ce que cela change ? L'important, c'est qu'elle y croie. Car elle a décidé de faire confiance au destin. "
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