Premier roman de Marc Dugain dont un magnifique film a été tiré.
C'est le tout début de la Première Guerre, Adrien, jeune ingénieur, part en mission de reconnaissance ; il n'aura pas le temps d'apercevoir un casque allemand qu'un obus aura raison de son visage et de cette guerre des tranchées qu'il ne connaitra pas.
Renvoyé en arrière il sera le premier patient de la "chambre des officiers" des gueules cassées, c'est à dire ceux touchés au visage, que l'on installe tout en haut, dans une chambre sans miroir et où l'on envoie les plus jeunes et jolies infirmières.
Adrien passera ainsi 5 ans au Val de Grâce à subir opération sur opération, à se reconstruire, mais aussi à aider les autres. Un petit groupe d'amis se forme, ils se soutiendront jusqu'au bout et même après, lorsque tout sera fini.
Très beau roman, touchant. Il y a de l'amour et surtout de l'amitié, de la tolérance, de la reconnaissance.
Un texte qui fait du bien.
"S'il n'y avait pas cette foutue croyance dans la vie éternelle, disait-elle, les hommes n'iraient pas à la boucherie avec une telle conviction."
"En ces premiers jours de septembre, mes blessures du visage me causent moins de souffrance que cette défaite sans combat, que l'absurdité de mon sort que je n'ai ni construit, ni défendu."
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